Longtemps en tête des ventes de smartphones dans le pays, le géant canadien est désormais devancé par Samsung.
Les téléphones portables BlackBerry sont passés de mode depuis déjà un moment un peu partout dans le monde. Les smartphones canadiens, qui permettent d’envoyer des messages cryptés aux destinataires qui utilisent des appareils de la même marque, n’ont plus la cote auprès des utilisateurs qui préfèrent les modèles d’Apple ou Samsung, les deux poids lourds du marché aujourd’hui.
«Quand Apple sort un nouvel iPhone, le monde s’arrête pour laisser Tim Cook faire sa présentation, diaporama à l’appui. A chaque fois que Samsung lance un nouveau Galaxy, il est précédé par des semaines de fuites et de rumeurs en tous genres. Et quand BlackBerry annonce le lancement d’un nouveau téléphone? L’univers lâche un bâillement poli», écrivait Slate.fr en mai 2015.
Pourtant, BlackBerry a longtemps résisté sur le continent africain. La raison à cela? Les utilisateurs de téléphones BlackBerry peuvent s’envoyer des messages gratuits entre-eux. Un argument commercial qui pèse lourd dans des pays où le pouvoir d’achat est loin d’être extensible. C’est d’ailleurs ce qui expliquait encore la domination de BlackBerry sur le marché sud-africain en 2014, explique le site Quartz. Mais en 2015, Samsung a pour la première fois détrôné son rival canadien de la première place du podium avec 29% des ventes contre 20% pour BlackBerry.
Grand perdant du boom du marché
La popularité de la plateforme de messagerie de BlackBery, surnommée BBM, assurait par sa masse d’utilisateurs son succès. Cela permettait aux utilisateurs de BlackBerry de s’envoyer des messages gratuits. Mais cet avantage est en train de disparaître. De plus en plus d’usagers utilisent aujourd’hui la messagerie de Facebook, Messenger, ou Whatsapp, une autre application de messagerie instantanée, qui offrent toutes les deux les mêmes avantages que BBM – mais sont compatibles avec toutes les marques de smartphones. BlackBerry a donc perdu sa raison d’être.
Et c’est d’autant plus dommageable en Afrique du Sud qui est l’un des pays du continent où le taux de pénétration des smarphones est le plus fort.
«Il y a 23 millions d’utilisateurs de smartphones dans le pays, ce qui équivaut à un taux de pénétration proche de 50%. Des estimations prédisent un taux de pénétration à 83% en 2019. Et il semble probable que BlackBerry ne sera pas l’un des grands gagnants de cette histoire», conclut Quartz.