Réaliser le palmarès des grandes multinationales africaines est relativement redondant. En effet, les plus grandes entreprises africaines en terme de capitalisation et de chiffre d’affaires sont essentiellement basées en Afrique du Sud. Cela dit, et pour sortir des sentiers battus, nous vous proposons de découvrir, en plus des grandes firmes sud-africaines, d’autres entreprises africaines qui sont parvenues à se faire un nom en Afrique. Nous nous baserons sur deux études : celle du magazine Forbes, et celle du magazine panafricain Jeune Afrique.
Classement au niveau international
Selon le magazine Forbes, l’Afrique ne compte que 21 entreprises dans le classement 2015 des plus grandes entreprises mondiales, une liste qui compte 2000 entreprises et multinationales. Ce classement se base essentiellement sur les résultats d’exploitation, les actifs, la capitalisation boursière ainsi que le chiffre d’affaires. Ces résultats restent faibles compte tenu de la richesse minière, hydraulique, énergétique du continent. Quatre pays seulement se partagent le gâteau : l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Maroc et l’Égypte. Ces entreprises opèrent essentiellement dans le secteur de la banque et de la finance, de l’énergie, des télécoms et de l’agro-industrie. Voici la liste de ces entreprises avec leur capitalisation boursière :
Afrique du Sud :
- Standard Bank 329è mondiale / 23,1 milliards $
- Sasol 366è / 21,9 milliards $
- MTN Group 395è / 34,5 milliards $
- FirstRand 397è / 26,9 milliards $
- Sanlam 602è / 14,7 milliards $
- Steinhoff International 614é / 22,3 milliards $
- Naspers 691è / 67, 1 milliards $
- Bidvest Group 1143è / 9,4 milliards $
- Remgro 1436è/ 11,6 milliards $
- Aspen Pharmacare 1455è /14, 9 milliards $
- Shoprite Holdings 1471 è/8 milliards $
- MMI Holdings 1625 è/4,4 milliards $
- RMB Holdings 1671è /8,5 milliards $
Nigeria :
- Dangote Cement 1216è / 15,6 milliards $
- Zenith Bank 1498è / 4 milliards $
- FBN Holdings 1595è / 1,6 milliard $
- Guaranty Trust Bank 1787é / 4,5 milliards $
Maroc :
- Attijariwafa Bank 1138è / 7,7 milliards $
- Banque Centrale Populaire 1855è/ 3,9 milliards $
- BMCE Bank 1975è/ 4,1 milliards $
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Classement au niveau régional
Au niveau Africain, 32 pays sont représentés par au moins une entreprise dans le classement Jeune Afrique qui compte près de 500 entreprises. De nouveaux entrants ont fait leur apparition dans cette édition remplaçant 42 sortants. Difficile de garder le cap car, partout, la tendance est au ralentissement économique. Pour la première fois en seize ans, les revenus cumulés des 500 entreprises perdent 1,8%. En cause, le ralentissement économique international, la chute des prix du pétrole et les baisses de régime des grandes puissances mondiales. Malgré cela, les chiffres restent relativement bons : depuis 2008, le total de revenus cumulés a bondit de 567 milliards à 743 milliards de dollars.
L’Afrique du Sud vient tout naturellement en première place, et représente 160 entreprises sur les 500 listées. Ces sociétés cumulent à elles seules 49% des revenus totaux de cette liste. Loin derrière, l’Algérie avec 29 entreprises, totalisant 12,5% de revenus, suivie du Maroc avec 71 entreprises et 9,1% de revenus.
Le Nigeria ne fait pas mieux que le Maroc avec 25 entreprises et 6,8% de revenus tandis que la Côte d’Ivoire enregistre 29 entreprises qui totalisent 2,1%.
La première place de ce classement est attribuée au géant Algérien Sontarach qui gère la production de pétrole du pays. Le champion algérien totalise 67,8 milliards de dollars de revenus en 2013. Néanmoins, il est très probable qu’en raison de la crise pétrolière algérienne, l’entreprise disparaisse du podium de 2016.
Un modèle économique à améliorer
Au-delà des chiffres, les entreprises innovantes brillent par leur absence de ces deux classements. Le modèle économique étudié ici rappelle la révolution industrielle de la seconde moitié du XVIIIème siècle européen. Des entreprises, certes à forte valeur ajoutée, mais qui ne semblent pas révolutionner le paysage économique et culturel. Peut-être verra-t-on dans le futur des startups novatrices ou des entreprises plus diversifiées ?