Inauguré en grandes pompes le jeudi 07 décembre dernier, le nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Dakar au Sénégal, est déjà paralysé par une grève déclenchée par ses agents.
Pendant 24 heures, « il n’y aura pas de décollage, pas d’atterrissage et même pas le survol de l’espace aérien du Sénégal », a affirmé vendredi, à la BBC, Paul François Gomis, secrétaire général du syndicat des aiguilleurs du ciel au Sénégal.
Les syndicalistes exigent, à travers ce mouvement de grève, de meilleures conditions de travail. « Nous travaillons dans des conditions extrêmement difficiles. Nous n’avons pas suffisamment de temps de repos. Avec le déplacement de l’aéroport à Diass à une cinquantaine de kilomètres, il y a un problème de transport qui se pose », dénonce Paul François Gomis.
« Ceux qui ont leurs voitures, les prennent avec tout ce que cela implique comme frais supplémentaires de carburant et de péage et les autres prennent le transport en commun »renchérit-il.
Les grévistes précisant qu’un mémorandum avec les différentes revendications a été déposé auprès des autorités compétentes. Toutefois, ceux-ci s’estiment non satisfait par les propositions qu’il leurs ont été faites en retour.
Cette situation a entrainé un profond désarroi chez plusieurs centaines de passagers bloqués dans le hall de cet aéroport. Ceux-ci s’estimant « livrés à eux-mêmes ».
Inauguré après 10 ans de travaux pour un coût total estimé à plus de 400 milliards FCFA (environ 720 millions $) avec une capacité de traitement de 3 millions de voyageurs par an, extensible à 10 millions, le nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass se veut un hub aéroportuaire régional.
Disposant de six passerelles télescopiques, d’une piste de 3500 mètres de long et de 75 mètres de large, il peut traiter jusqu’à 50 000 tonnes de fret et accueillir l’A 380 ou le B 747.
Avec Agenceecofin