Un salarié sur quatre dit avoir déjà subi un problème psychologique grave ou du harcèlement moral et plus de 40% constatent une dégradation du climat au travail depuis un an.
Un quart des salariés interrogés dit avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave de type dépression ou burn-out (épuisement professionnel). Une même proportion dit avoir été victime de harcèlement moral.
C’est ce que révèle le baromètre du Cegos publié ce jeudi. Cet organisme de formation professionnelle a interrogé en juillet et août 1 204 personnes, selon la méthode des quotas : 750 salariés, 307 managers et 147 responsables des ressources humaines d’entreprises privées de plus de 100 salariés.
Depuis un an, 42 % des salariés et 50 % des managers ont constaté une dégradation du climat social dans leur entreprise, contre 34 % des directeurs et responsables des ressources humaines, selon le baromètre 2015 du climat social et de la qualité de vie au travail.
69 % apprécient les relations humaines en entreprise
Cependant, un micro-climat « satisfaisant » règne dans les équipes et entre collègues pour 76 % des salariés. De même, 69 % apprécient leur environnement professionnel (bureau, bruit, conditions de travail…) et 67 % les relations humaines au sein de l’entreprise.
Six salariés sur dix et huit managers sur dix perçoivent aussi le travail comme une « source d’épanouissement personnel » avant d’être une « source de contraintes ».
Mais tout n’est pas rose. Le stress continue d’être omniprésent au travail pour 61 % des personnes interrogées (56 % des salariés, 73 % des managers).
Le travail s’invite dans la vie privée
Plus alarmant, 78 % (83 % des salariés, 66 % des managers) estiment que ce stress régulier a un impact négatif sur leur santé.
Face au risque de burn-out ou de harcèlement moral, « 60 % des DRH déclarent avoir mis en oeuvre des actions de prévention des risques psycho-sociaux et 50 % d’amélioration de la qualité de vie au travail. Mais seulement 16 % d’entre eux ont signé un accord d’entreprise sur la question », commente Virginie Loye du Cegos.
Le numérique entraîne aussi une porosité croissante entre travail et vie personnelle : 50 % des responsables des ressources humaines y voient un impact négatif sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée et 45 % sur la charge de travail.
Quant à l’égalité professionnelle hommes/femmes, elle n’est toujours pas au rendez-vous en matière de rémunération pour 40 % des salariés et 50 % des femmes.
avec ouest-france