C’est à un banquier que l’Etat ivoirien a décidé de confier le sort de la CNCE (Caisse nationale des caisse d’épargne), la banque publique au bord de la banqueroute. Issa Fadiga, jusque-là conseiller spécial du ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, vient d’être nommé, ce 14 décembre, à la tête de l’établissement qu’il aura pour mission de remettre sur les rails.
L’homme a débuté sa carrière aux États-Unis à la SunTrust Bank avant de rejoindre la Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire, puis Ecobank Côte d’Ivoire. Et c’est en tant que directeur exécutif à Standard Chartered Bank au Cameroun qu’il rejoint à la mi 2015 le cabinet de Nialé Kaba, alors ministre de l’Economie et des Finances.
Il aura la charge de conduire « le plan de restructuration et de recapitalisation » de la banque décidée le 24 mai dernier par le gouvernement ivoirien.
Le plan prévoit, courant 2018, le renflouement des caisses de la CNCE à hauteur de « 13 milliards FCFA », la « cession de terrains appartenant à la banque » ainsi qu’un plan social et la restructuration du réseau bancaire. Déjà en mars 2016, l’Etat avait débloquer 35 milliards FCFA dans le cadre de ce plan.
Un temps placé sur la liste des banques à privatiser, la CNCE qui compte le plus vaste réseau bancaire du pays, va donc rester sous la coupole de l’Etat où elle devra jouer un rôle centrale dans la politique d’inclusion financière des populations.
Pour rappel, c’est depuis juin 2015 que la CNCE avait été placée sous administration provisoire par la Commission bancaire régionale de l’UMOA pour « insuffisance de gestion » et « incapacité à honorer ses engagements en tant qu’établissement financier ».
Avec financialafrik