La firme publicitaire chinoise Youmi Mobile Technologies a présenté mardi ses excuses, après que Apple a décidé d’exclure de sa boutique en ligne App Store plus de 250 applications accusées d’extraire des informations privées à leurs usagers.
Le groupe américain avait indiqué lundi à l’AFP avoir identifié “une série d’applications qui utilisent un kit de développement (SDK) publicitaire développé par Youmi”, lequel “collecte des informations privées (courriel, identifiants de l’appareil) et route ces données vers le serveur de l’entreprise”, en violation des règles de la marque à la pomme.
Dans un communiqué posté mardi sur son site internet, Youmi Mobile Technology a présenté “ses excuses” envers les développeurs et partenaires ayant utilisé le kit en question, regrettant d’avoir “perturbé leurs activités”. Des chercheurs du cabinet américain SourceDNA avaient indiqué ce week-end avoir découvert des centaines d’applications extrayant sans leur consentement des données personnelles aux usagers. “C’est la première fois que nous voyons de telles applications passer les contrôles avec succès”, notaient-ils.
De fait, Apple n’autorise pas sur sa boutique App Store des applications tierces à partager des données sur un utilisateur sans le consentement exprès de celui-ci, et le groupe californien dit rejeter les applications exigeant le partage d’informations personnelles, telles que des adresses e-mail. Les experts de SourceDNA ont relevé 256 applications dotées du système incriminé de Youmi, téléchargées environ un million de fois au total, selon leur estimation.
Dans son communiqué, Youmi a cependant assuré “avoir scrupuleusement respecté les règles de protection des données personnelles” et “n’avoir jamais collecté, fait fuiter ou commercialisé des informations personnelles (par exemple, des numéros de téléphones ou adresses e-mail)”.
C’est le deuxième incident d’ampleur en l’espace d’un mois pour Apple en Chine. Le groupe californien avait révélé courant septembre que des centaines d’applications mobiles proposées sur sa boutique en ligne (dont certaines très populaires auprès des usagers chinois) étaient infectées par des logiciels malveillants pouvant potentiellement donner accès à des données privées et à des mots de passe.
Avec AFP