Le choix d’un Organisme de Placements Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) s’effectue sur la base de différents facteurs dépendant du besoin et de l’objectif de l’investisseur:
>L’horizon du placement:
Le choix de l’investisseur portant sur une durée de placement de son argent à moyen/ long terme ou à court terme, permettra de sélectionner la catégorie d’OPCVM dans laquelle celui-ci va placer son argent (actions, obligations, monétaires…).
Prenons un exemple, “quand il s’agit d’un horizon de placement court-termiste, ce qui est le cas notamment des entreprises qui gèrent leur trésorerie au jour le jour, ce sont les OPCVM monétaires ou obligataires court terme qui seront concernés”, affirme Mostafa Hassani, Directeur Général de Valoris Management (société de gestion des OPCVM).
> Tolérance au risque/ profil risque de l’investisseur:
L’investisseur doit définir avec son gestionnaire des objectifs à plus ou moins long terme et adopter un profil de risque lié à sa propre stratégie d’investissement.
Il s’agit de déterminer le niveau de risque accepté pour le placement. Ceci est parfaitement lié au but recherché par l’investisseur : des revenus complémentaires, une valorisation du capital confié ou encore une garantie de remboursement du capital…
En effet, “quand un investisseur recherche une rentabilité élevée, il est censé opter pour un horizon de placement long-termiste pour qu’il puisse investir dans un OPCVM relativement plus risqué”, explique Mostafa Hassani.
“A titre d’exemple, ce sont les OPCVM actions, qui sont destinés aux investisseurs long-termiste, qui ont le plus performé sur les 5 dernières années”, affirme le DG de Valoris Management.
En revanche, «les OPCVM monétaires avaient enregistré des performances relativement faibles vu qu’on est sur des horizons de placement très court, ce qui explique les rémunérations faibles», poursuit-t-il.
Toutefois, selon M. Hassani, ce risque est atténué par l’horizon de placement. «Pour un investisseur plaçant son argent dans un OPCVM actions, son risque sur l’action sera atténué par le fait qu’il a un horizon de placement adéquat (long terme)», déclare le DG de Valoris Management.
Rappelons par ailleurs quelques «clés» de décryptage pour déterminer le niveau de risque qu’un investisseur souhaite prendre, fournies par l’Association des Sociétés de gestion et Fonds d’Investissements Marocains (ASFIM):
–«Dynamique»: OPCVM principalement investi en actions, à potentiel de rendement et de risque généralement élevé;
-«Equilibre»: OPCVM dont la répartition de l’investissement est équilibrée entre actions et produits de taux obligataires et monétaires, à potentiel de rendement et de risque moyen;
-«Prudent»: OPCVM principalement investi en obligations et produits de taux monétaires, à potentiel de rendement et de risque modéré.
> En outre, la liquidité est considérée également comme un critère pour le choix d’un OPCVM. Un investisseur recherchant la liquidité doit être orienté vers un OPCVM monétaire où le risque de liquidité est quai-nul, contrairement au marché boursier.
>Le Track record (performances) du gestionnaire: Il s’agit d’évaluer l’historique des performances d’investissement des gestionnaires de capitaux. Généralement, un investisseur institutionnel ne confie ses capitaux qu’à des équipes capables d’afficher un track record sur au moins cinq à six années.
>Les perspectives du marché: Il s’agit d’évaluer les indices de performance de l’ensemble des segments de fonds, déterminer les opportunités de placement ainsi que les différents signaux positifs et négatifs du marché maorocain ( perspectives d’évolution du marché actions, évaluation de la courbe des taux pour les fonds obligations moyen et long terme,…).