Bien que l’immigration et la jeunesse font figure de priorités au Sommet UA-UE qui se termine aujourd’hui à Abidjan, l’événement compte son lot d’annonces d’investissement notamment la confirmation d’une enveloppe de 44 milliards d’euros déblocables d’ici 2020 promis par le président de la Commission européenne ou encore des investissements de 230 millions d’euros annoncés par la Banque européenne d’Investissements.
Le Sommet Union africaine-Union européenne qui s’est ouvert hier 29 novembre à Abidjan a été l’occasion pour Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne de confirmer l’intention de l’UE de mettre en place un plan d’investissement de plus de 44 milliards d’euros destiné à l’Afrique d’ici 2020.
Juncker promet 44 milliards d’euros
Ce plan devrait selon le président de la Commission européenne être conçus en partenariat avec les dirigeants africains. Cette approche devrait permettre aux européens de mieux identifier les secteurs susceptibles d’accueillir ces investissements. Ce qui est sûr, c’est que les domaines des énergies renouvelables et de l’agriculture feront partir des récipiendaires des investissements à venir.
Organisée sous le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable », cette cinquième édition du Sommet UA-UE a l’ambition de mettre en œuvre un nouvel élan au partenariat économique entre les deux continents. Soucieux de réguler le flux migratoire, les européens misent sur l’investissement, le commerce, le développement de compétences ou encore la création d’emplois.
Une vision dont l’application a commencé la veille du Sommet avec l’approbation officielle par la Banque européenne d’investissement (BEI) de plusieurs financements estimés à 230 millions d’euros qui devraient être destinés au secteur privé africain, notamment dans le micro financement, la santé, l’éducation et dans tous les secteurs œuvrant à la promotion de l’inclusion financière.
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Seule la BEI annonce du concret
La BEI s’est ainsi allié à la Banque africaine d’Import-export (Afreximbank) pour mettre en place un mécanisme de financement de 100 millions d’euros sur 7 ans, en faveur d’investissements et de projets liés au commerce entre les deux continents. La BEI s’est également engagée à débloquer 10 millions d’euros en faveur de Partech Africa, une initiative qui vise à mobiliser près de 100 millions d’euros de financements pour appuyer les PME axées sur la technologie.
Partech Africa ciblera en priorité les entreprises spécialisées dans la technologie financière, les services aux consommateurs en ligne, la mobilité, les services aux entreprises, les technologies de la santé, les prestataires de services en ligne tant dans la zone francophone comme anglophone du continent. La BEI s’est également engagée à injecter 15 millions d’euros à l’appui des PME d’Afrique du Nord, via le Maghreb Private Equity Fund IV, géré par AfricInvest.
La BEI s’est par ailleurs engagée à financer la modernisation du réseau de distribution d’eau en Côte d’Ivoire à hauteur de 35 millions d’euros. Cette enveloppe est un complément à une aide accordée par le Commission européenne et l’Agence française de développement (AFD). Le Sénégal a de son côté reçu une aide non remboursable de l’UE d’un montant de 12,8 millions d’euros pour l’amélioration de l’accès à l’électricité dans la province de Casamance.
Avec latribuneafrique