Selon des sources concordantes, RATP Dev et Keolis ont remporté un contrat de plus de 3 milliards d’euros (environ 13 milliards de rials qatari) au Qatar en obtenant la concession du métro de Doha sur une vingtaine d’année face au consortium allemand de Deutsche Bahn (DB) et Arriva. Ce contrat obtenu de haute lutte par les deux groupes français pourrait être annoncé lors de la visite d’Emmanuel Macron au Qatar prévue le 7 décembre prochain. En tout cas, c’est l’objectif recherché, explique-t-on à La Tribune. La première phase du métro de Doha, qui compte 31 stations et 86 km (le programme prévoit 200 km à terme), devrait être opérationnelle fin 2019. Soit un projet de 16,2 milliards d’euros pour les travaux.
Sur le plan géopolitique, qui est l’objet prioritaire de la visite du Chef de l’Etat français à Doha, la France ne souhaite pas prendre parti dans la lutte entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Emmanuel Macron a récemment réaffirmé à Dubaï son souhait que la crise du Qatar soit réglée dans le cadre de la médiation koweïtienne. Paris a dit sa volonté de travailler davantage avec le Qatar dans la lutte contre le terrorisme, autre domaine de critiques des quatre États arabes à l’égard de Doha. Premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, le Qatar est un partenaire économique de premier ordre pour la France, où ses investissements étaient estimés à près de 25 milliards d’euros en 2015, avec comme vitrine le club de football du Paris Saint-Germain.
Avec latribune