Une vingtaine de gens d’affaires burkinabè du secteur agroalimentaire ont effectué du 16 au 24 novembre une mission de prospection à Taiwan.
Conduits par Jean de Dieu Somda, président du Club des hommes et femmes d’affaires Burkina-Taiwan, ils ont visité des usines produisant des fertilisants, des machines agricoles et des équipements de transformation des aliments, rencontré des entrepreneurs taiwanais et noué de précieux contacts en vue de commandes et de coopérations.
«Le premier objectif de cette visite était de faire connaissance afin d’ouvrir des voies nouvelles aux entrepreneurs burkinabè pour nouer des liens d’affaires, a expliqué Jean de Dieu Somda le 23 novembre à Taiwan Info. Le volume des échanges économiques entre le Burkina Faso et Taiwan est en effet encore modeste», a-t-il noté.
Ces dirigeants d’entreprises agroalimentaires provenaient des différentes régions du Burkina Faso, spécialisés dans des domaines allant de la production d’aliments pour le bétail à la fourniture de solutions d’équipements solaires pour les exploitations agricoles, en passant la production et la vente de machines agricoles, de transport et de transformation.
Leur venue avait été préparée en amont par le Service de coopération de l’Ambassade de la République de Chine (Taiwan) au Burkina Faso.
Du 17 au 19 novembre, les participants se sont rendus au Salon international de l’industrie alimentaire de Taiwan, qui se tenait au Hall des expositions de Nangang.
«Nous avons pu apprécier le niveau technologique des entreprises taiwanaises», a relevé Jean de Dieu Somda.
La mission s’est poursuivie par des visites d’entreprises permettant d’observer concrètement la fabrication des produits et les équipements utilisés.
Dans le district de Changhua, les membres de la mission de prospection ont visité l’entreprise d’engrais Fwusow Fertilizers et une usine de Springway Enterprise, spécialisée dans la fabrication d’équipements de machines pour la transformation et la conserve des légumes.
A Taoyuan, ils ont été reçus chez Shieng Shung Machine-Tool, une société spécialisée dans la fabrication de machines automatiques de production de savon.
A Yilan, où la délégation des hommes et femmes d’affaires du Burkina Faso s’est rendue par la suite, ils ont découvert en Yuankai Machinery, un leader de la fabrication de petites machines agricoles à Taiwan, qui est également reconnu dans la sous-région.
En outre, tout au long du séjour, des rendez-vous d’affaires ont été organisés entre les entrepreneurs burkinabè et leurs homologues taiwanais.
«Ces rencontres bien ciblées ont permis une connaissance plus approfondie et l’exploration d’opportunités d’affaires. Au fur et à mesure de la visite, ces contacts se sont intensifiés», s’est félicité Jean de Dieu Somda.
Pour les acteurs bukinabè de l’agrobusiness, il s’agit, a-t-il expliqué, non seulement de trouver les équipements adéquats, mais aussi les partenaires techniques, voire financiers, ainsi que l’accompagnement adéquat en termes de transferts de technologies.
«Des partenariats ont été scellés lors de cette mission et des options ont été prises qui seront à exploiter par la suite», a-t-il ajouté.
Se disant très satisfait de la disponibilité des autorités taiwanaises et émerveillé par le sens de l’accueil des entrepreneurs taiwanais rencontrés, Jean de Dieu Somda a expliqué que la relation bilatérale entrait dans une nouvelle étape.
«Depuis plus de 20 ans, l’accent a été mis sur les liens diplomatiques. Nous continuerons à travailler à ce que les 23 millions de Taiwanais soient considérés comme un acteur de plain-pied au sein de la communauté internationale, mais vient aussi le temps d’échanges économiques plus poussés », a-t-il déclaré.
Fondé en avril, le Club des hommes et femmes d’affaires Burkina-Taiwan compte déjà une centaine de membres et entend, à l’écart de toute considération politique, favoriser les échanges économiques entre les deux pays.
«De ce point de vue, la réussite à Taiwan du modèle des grappes d’entreprises, qui voit la production d’un produit fini répartie entre plusieurs entreprises travaillant en toute confiance, nous intéresse beaucoup. Nous souhaitons voir comment l’adapter à la réalité socioculturelle du Bukina Faso.»
Avec ecodufaso