Pour la ministre tunisienne du Tourisme Salma Elloumi, la performance du marché chinois, premier émetteur des touristes à l’étranger dont le nombre dépasse 100 millions chaque année, serait très attendue pour la relance des industries du tourisme en Tunisie.
La ministre tunisienne a souligné jeudi lors d’une séance d’audience parlementaire, la notable progression de ce marché émergeant dans le pays nord-africain, avec 16.000 touristes chinois jusqu’au 10 novembre 2017, soit une hausse de 190%.
Considérée comme une des destinations africaines phare des touristes chinois, la Tunisie a attiré davantage de Chinois grâce à l’exonération de visa d’entrée en Tunisie au profit des touristes chinois dont le séjour ne dépassera pas 90 jours en Tunisie, une mesure mise en vigueur depuis la mi-février dernier.
Selon le ministère tunisien du Tourisme, durant les trois premiers mois de cette année, le marché chinois a enregistré une hausse de 400%, alors qu’en 2016, environ 7.200 touristes chinois ont mis le cap en Tunisie où cohabitent trois aspects exceptionnels voire même contradictoires : nord-africain, méditerranéen et arabe-musulman.
Journaliste du magazine « L’Économiste tunisien » , Imen Zine s’est penchée sur les opportunités à saisir pour renforcer les relations entre la Tunisie et la Chine notamment au niveau de l’attraction des flux des touristes chinois.
La Tunisie est-elle en mesure de répondre aux attentes des touristes chinois et, si oui, avec quelles mesures à court et moyen termes, s’est-elle interrogée.
Malgré les acquis pendant les dernières années avec un savoir-faire incontestable dans le domaine touristique, il reste, cependant, « quelques lacunes à colmater pour consolider ce marché » , a estimé la journaliste tunisienne.
D’après Mme Zine, pour les Chinois, leurs habitudes culinaires et modes de vie ne sont pas comparables à ceux du Maghrébin ou de l’Occidental outre la barrière de la langue et l’absence d’une ligne aérienne directe.
« Il existe d’autres destinations semblables à la Tunisie avec l’atout d’être plus proches avec plus de facilités de transport, de paiement et d’achat à savoir les Émirats arabes unis et le Qatar », a relevé la journaliste tunisienne en matière de défis auxquels fait face le secteur touristique tunisien.