Selon des archéologues américains, la domestication de la vigne et la mise au point du premier processus de vinification remontent au début du néolithique. L’humanité les doit aux habitants du sud de l’actuelle Géorgie.
Une équipe d’archéologues de l’Université américaine de Pensylvannie a publié cette semaine dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PSNA) les conclusions de son étude sur plusieurs poteries datant de — 6.000 ans avant Jésus-Christ exhumées sur deux sites se trouvant à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tbilissi, la capitale géorgienne.
Les analyses moléculaires des résidus organiques retrouvés à l’intérieur de ces amphores ont révélé la présence de quatre acides (tartrique, malique, succinique et citrique) qui sont caractéristiques du vin. En d’autres termes, les hommes qui peuplaient cette région de l’actuelle Géorgie au début du néolithique domestiquèrent la vigne sauvage et mirent au point une technique de vinification il y 8.000 ans. Les jarres de 300 litres dans lesquelles ont été prélevés ces résidus organiques ayant été retrouvées enterrées, l’hypothèse que leur ensevelissement était indispensable à une bonne vinification est tout à fait plausible.