Île de Sal, Cap-Vert, le 10 novembre 2017 : – L’Afrique devrait créer un environnement qui promeut le commerce et les investissements pour que ses économies puissent se développer, a affirmé Olavo Correia, ministre des Finances du Cap-Vert jeudi à la fin du séminaire et des ateliers sur les financements du commerce structurés avancés, organisés par la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank).
« Notre continent doit se développer afin de pouvoir lutter contre les problèmes que nous avons, tels que la pauvreté, et nous devons accélérer la transformation si vous voulons obtenir des résultats », a exhorté M. Correia lors d’un discours à la cérémonie de clôture. « Il ne peut y avoir de croissance économique sans commerce et nous devrons œuvrer à créer un environnement politique, économique et social permettant de renforcer les échanges régionaux ».
Soulignant l’importance du commerce intra-africain, il a précisé que le Cap-Vert travaillait déjà pour relever les défis liés au transport, l’un des principaux obstacles à un commerce régional efficace.
Le Cap-Vert développe ses lignes maritimes et aériennes et vise à devenir une plate-forme de transport majeure desservant le continent africain, en mettant en place d’excellentes liaisons à destination de l’Afrique, de l’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, a expliqué le ministre des Finances.
Ce développement ne serait pas possible sans l’aide d’Afreximbank, qui a ouvert de nouvelles lignes de crédit, participé au préfinancement et propose d’autres outils au Cap-Vert, a-t-il souligné.
M. Correia a appelé à davantage de soutien en faveur d’Afreximbank, précisant : « L’organisation qui nous aide a besoin de notre appui afin de pouvoir être utile à l’ensemble du continent africain ».
Pour sa part, Amr Kamel, Vice-Président exécutif, Développement commercial et Banque de grande clientèle, Afreximbank, a félicité le Cap-Vert pour avoir accueilli le séminaire et les ateliers sur les financements du commerce structurés avancés et a enjoint les participants à mettre en pratique ce qu’ils avaient appris une fois de retour à leur poste.
Plusieurs intervenants provenant d’Afrique, d’Europe et d’Asie ont mis l’accent sur le potentiel du continent, ajoutant qu’il était possible de réaliser ce potentiel grâce à l’augmentation du commerce intra-africain et à la diversification des économies qui ne doivent plus reposer sur les matières premières.
Au début de la semaine, le Président d’Afreximbank, Dr Benedict Oramah, avait insisté sur le fait que « les banquiers qui font des affaires en Afrique doivent s’adapter aux besoins du continent et à l’environnement commercial qui évolue constamment ».
Au sujet du rôle de la technologie dans le financement de la chaîne logistique, il a précisé que la technologie blockchain, l’intelligence artificielle et l’essor des paiements mobiles auraient des conséquences sur le cadre de compétences, technologique et réglementaire qui régirait le financement du commerce à l’avenir. Les banquiers et les banques africaines devaient donc se préparer à l’environnement commercial qui évolue très rapidement.
Dr Oramah a souligné que les données représentaient une nouvelle classe de produits et a affirmé que « l’entité qui contrôle les données est l’entité qui contrôle le monde ».
Lors de la troisième et la quatrième journée de l’événement, les participants ont pu prendre part à des ateliers sur le forfaitage et l’affacturage, avec des discussions sur des instruments, tels que l’affacturage inversé, et sur des mécanismes tels que les intermédiaires financiers, qui pourraient stimuler la croissance des petites et moyennes entreprises en Afrique.
Plus de 200 participants de haut profil, notamment des PDG, des directeurs généraux et d’autres directeurs représentant des banques, d’autres établissements financiers et des organismes impliqués dans la promotion du commerce, ont participé à l’événement, le 17e de la série. Environ 1 800 professionnels du financement du commerce africain ont déjà pris part aux séminaires et ateliers depuis qu’ils existent.
A propos d’Afreximbank :
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) est l’institution multilatérale panafricaine financière dédiée au financement et à la promotion du commerce intra- et extra-africain. La Banque a été créée en octobre 1993 par les gouvernements africains, les investisseurs privés et institutionnels africains et les investisseurs non africains pour financer et promouvoir le commerce intra- et extra-africain. Ses deux documents constitutifs de base sont : l’accord d’établissement, qui lui confère le statut d’organisation internationale ; et la Charte, qui régit la structure et le fonctionnement de l’entreprise. Depuis 1994, Afreximbank a validé plus de 51 milliards de dollars US de facilités de crédit pour les entreprises africaines, dont environ 10,3 milliards de dollars US en 2016. Afreximbank a enregistré un total bilan de 11,7 milliards de dollars US au 31 décembre 2016 et sa notation financière est de BBB+ (GCR), Baa1 (Moody’s) et BBB- (Fitch). La Banque est basée au Caire, Egypte. Pour plus d’informations, contactez-nous : www.afreximbank.com
Avec financialafrik