La politique budgétaire du Président Alassane Ouattara ». Tel est le thème qui était au centre des débats à l’hôtel Président de Yamoussoukro, le jeudi dernier entre les jeunes-cadres du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Jc-Rhdp), et le ministre auprès du 1er ministre, chargé du Budget, Abdourahmane Cissé. Ce dynamique collaborateur du 1er ministre Duncan a donné, à cette occasion, des assurances sur le budget de la Côte d’Ivoire par rapport à sa capacité de soutenir la politique du Président Alassane Ouattara en matière de création d’emplois. Il a même précisé que le projet de budget 2016 qu’il venait de présenter en conseil des ministres a prévu des mesures importantes afin de booster la création d’emplois. Lequel projet de budget s’équilibre en recettes et en dépenses à 5 813,3 milliards avec un niveau de recettes fiscales en hausse de 60% par rapport à l’année 2010. Soit une hausse, par rapport au budget 2015, de l’ordre de 12%.
Selon le ministre Abdourahmane Cissé, le projet de loi de finances a prévu une amnistie fiscale susceptible d’inciter nombre d’entreprises encore dans l’informel à faire le pas nécessaire pour formaliser leur activité, créer des emplois stables et contribuer à l’élargissement de l’assiette fiscale. « Jusqu’au 30 avril 2016, toutes les structures qui vont sortir de l’informel vont bénéficier d’une amnistie fiscale. L’Etat va fermer les yeux sur le passé, c’est-à-dire qu’elles n’auront aucune dette et on va regarder l’avenir », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’un crédit d’impôt d’1 million F sera réservé aux petites sociétés qui engageront le maximum de jeunes. Abdourahmane Cissé a, par ailleurs, indiqué que l’Etat est disposé à accorder un crédit aux entreprises qui embauchent. «Nous proposons de donner un crédit d’impôt de un (01) million de Fcfa si vous êtes une Pme et que vous embauchez plus de deux (02) personnes. Lorsque vous êtes une entreprise qui relève de l’impôt synthétique, vous avez un crédit d’impôt de 250 000 Fcfa » a-t-il dit. Pour lui, l’Etat accepte perdre des recettes qui pourraient s’évaluer à plus d’une dizaine de milliards de Fcfa, dans le cadre de l’insertion de ses jeunes dans le tissu socio-professionnel. Concernant le prix rémunérateur aux producteurs de café cacao, Cissé a expliqué que l’Etat a dû abandonner plus de 189 milliards de Fcfa de recettes fiscales pour permettre aux paysans d’avoir un prix qui soit raisonnable. Tout cela fait partie de la politique fiscale pour améliorer la situation des producteurs. « A partir de 2016, si vous allez plus loin dans la transformation du cacao, supposons que vous mettez en place une usine de transformation de cacao, si vous fabriquez des produits finis, vous ne payez plus le Droit unique de sortie (Dus). En matière d’impôt foncier, nous avons proposé, pour 2016, de réduire le taux d’imposition de 15% à 12% à partir du 1er janvier » a-t-il dit. La rencontre a enregistré la participation active du coordonnateur de la plate-forme Jc-Rhdp, Caudjis, qui a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts dans ce sens, à la grande satisfaction des jeunes de Côte d’Ivoire.
Avec Abidjan.net