- Le rassemblement du mouvement mondial SUN (Scaling Up Nutrition) à Abidjan réunit des leaders mondiaux de haut niveau, 60 pays et 700 participants pour débattre de la lutte contre la malnutrition
- Le Rapport 2017 sur la nutrition dans le monde démontre qu’une réponse urgente et intégrée sera nécessaire pour que la planète atteigne les objectifs de développement durable à l’horizon 2030
- La Côte d’Ivoire est honorée de recevoir le Rassemblement du Mouvement SUN qui nous donne l’occasion de partager notre expérience, avec celle des 60 pays du Mouvement SUN en vue d’accélérer nos progrès récents en matière de lutte contre la malnutrition.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 7 novembre 2017 – Quasiment tous les pays du monde sont confrontés à un défi sérieux en matière de nutrition, qu’il s’agisse de malnutrition, d’obésité ou de maladies non transmissibles ; c’est là le message qu’entendront aujourd’hui à Abidjan les dirigeants du monde entier à l’occasion du rassemblement du mouvement mondial SUN (Scaling Up Nutrition), lors du lancement du Rapport 2017 sur la nutrition dans le monde.
C’est en effet la première fois que le mouvement SUN organise son rassemblement mondial en Afrique. Abidjan accueillera au cours des trois prochains jours plus de 700 participants issus de 60 pays, regroupant des membres des gouvernements, des universités, de la société civile, des Nations Unies et du monde des affaires. Le colloque passera en revue les progrès accomplis dans la lutte contre la malnutrition et fera connaître les innovations et les meilleures pratiques qui seront les vecteurs des progrès futurs.
Les participants auront l’occasion de faire le point sur un large éventail de défis nutritionnels et leur impact économique. Les chiffres démontrent clairement que les économies africaines perdent entre 1,9 et 16,5 % de leur PIB chaque année en raison de l’augmentation de la mortalité, de l’absentéisme, des maladies chroniques (et de leurs coûts), et de la perte de productivité associée.
« Le problème de la malnutrition, sous sa double manifestation de sous-nutrition et de surnutrition, est un problème de santé publique qui constitue une réelle préoccupation mondiale. La malnutrition s’inscrit au cœur de la problématique de la lutte contre l’extrême pauvreté, en tant que dimension importante du développement social et humain, » a déclaré son excellence Monsieur Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de Côte d’Ivoire. « Je salue la communauté internationale pour avoir réussi à faire de la nutrition un enjeu mondial et j’encourage fortement les efforts accomplis par tous les acteurs impliqués dans ce combat humanitaire, avec pour finalité de restaurer à chaque citoyen sa dignité, celle de se nourrir décemment en vue d’atteindre son plein potentiel. »
Les enfants des pays africains restent profondément affectés par la malnutrition.
- Au moins 10 millions d’enfants d’Afrique sont aujourd’hui considérés comme souffrant de surpoids
- 59 millions d’enfants d’Afrique souffrent de retard de croissance, c’est-à-dire que ces enfants sont trop petits pour leur âge en raison d’un manque de nutriments et subissent des dommages irréversibles de leurs capacités cérébrales. L’Afrique est la seule région où le nombre absolu est en augmentation, en raison de sa forte croissance démographique.
- 14 millions d’enfants d’Afrique sont considérés comme souffrant d’émaciation, ce qui signifie que leur poids n’est pas suffisant pour leur taille.
Gerda Verburg, coordinatrice du Mouvement SUN, ajoute : « Bien que des progrès aient été réalisés sur la sous-nutrition, nous devons mieux faire. La Côte d’Ivoire est un pays membre du Mouvement SUN, qui s’est intensifié et investit dans la lutte contre la malnutrition. En organisant ce forum important, ils envoient un message clair : une bonne nutrition est essentielle à la réalisation de tous les objectifs de développement durable (ODD), et chaque pays doit en faire une priorité pour assurer la prospérité des populations, des nations et de la planète. »
Bien qu’historiquement, la malnutrition et l’obésité aient toujours été considérées comme des problèmes distincts, il existe de plus en plus de preuves qu’une malnutrition en début de vie augmente le risque d’obésité et de maladies cardiovasculaires par la suite.
Comme l’explique Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, « le Rapport mondial sur la nutrition démontre que nous ne pouvons pas traiter les différents problèmes nutritionnels comme des aspects distincts, qu’ils sont intimement liés et qu’ils peuvent être imputés aux inégalités partout dans le monde. Il est crucial d’abandonner cette approche cloisonnée qui entrave les progrès, tout en reconnaissant le rôle de tous les autres secteurs du développement qui sont susceptibles d’impulser le changement. »
Le Rapport mondial 2017 sur la nutrition appelle à placer la nutrition au cœur des efforts pour éradiquer la pauvreté, lutter contre la maladie, améliorer les normes éducatives, réduire les inégalités et lutter contre le changement climatique.
« Le monde ne peut pas se permettre de ne pas agir sur la nutrition, sous peine de freiner le développement humain dans son ensemble », ajoute Jessica Fanzo, coprésidente du groupe d’experts indépendants du rapport mondial sur la nutrition. Nous n’atteindrons aucun des objectifs mondiaux pour le développement durable (ODD) d’ici à 2030 sans un changement radical dans notre réponse à la malnutrition sous toutes ses formes.
Le rapport a établi l’existence d’un besoin crucial pour de meilleures données sur la nutrition – de nombreux pays ne disposent pas de suffisamment de données pour un suivi adéquat des objectifs de nutrition qu’ils se sont fixés et pour identifier les laissés-pour-compte.
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