Simone Gbagbo, 68 ans, est détenue pour « crimes économiques » à Abidjan mais espère toujours revenir en force au FPI. Elle fait partie des 20 femmes les plus influentes de Côte d’Ivoire identifiées par Jeune Afrique.
Même affaiblie par six ans de prison et par la maladie, la dame de fer ivoirienne n’a rien perdu de sa verve. Elle l’a encore prouvé lors de ses dernières apparitions publiques, fin 2016. Cinglante, intransigeante, extrême…
Devant la cour d’assises d’Abidjan, tous les coups étaient permis. Condamnée à vingt ans de prison dans un premier procès, toujours poursuivie pour crimes économiques, Simone Gbagbo a obtenu l’acquittement au terme de son procès pour crimes contre l’humanité, alors qu’elle était soupçonnée d’avoir été la patronne des escadrons de la mort pendant la crise de 2010-2011.
Détenue à l’École de gendarmerie d’Abidjan, où elle reçoit sans cesse, la cofondatrice du FPI continue de peser sur la ligne du parti. À sa libération, elle rêve d’en reprendre les rênes et même de se présenter à des élections. Encore faudrait-il que cette fervente évangélique obtienne une grâce de son ennemi de toujours, Alassane Ouattara.