La vente ambulante des cartes SIM est désormais interdite sur l’ensemble du territoire camerounais. Les opérateurs de téléphonie doivent créer des points de vente ou contracter avec des partenaires disposant d’espaces bien identifiés pour la commercialisation de leurs SIM. C’est l’une des principales dispositions du décret signé le 3 septembre 2015 par le Premier ministre camerounais, lequel texte clarifie et renforce les procédures d’identification des abonnés à la téléphone mobile dans le pays.
En plus de proscrire la vente ambulante des cartes SIM, le décret du Premier ministre Philémon Yang limite à trois par opérateur, le nombre de SIM pouvant être possédées par chaque abonné. En clair, avec bientôt quatre opérateurs existant au Cameroun (la licence de Camtel devrait être activée incessamment), chaque abonné ne peut donc posséder plus de 12 cartes SIM. «Nous avons retrouvé dans la base des opérateurs, des personnes qui enregistraient 100 voire 200 puces avec une même Carte nationale d’identité (CNI) et cela suscitait des interrogations», explique Thomas Marcellin Manyanye, sous-directeur des systèmes d’information à l’ART, le régulateur des télécoms dans le pays.
Le décret du 3 septembre 2015 fixe également les conditions d’identification des mineurs désirant disposer de cartes SIM. Selon le texte, ceux-ci pourront bel et bien se procurer des puces téléphoniques, à condition de présenter une autorisation parentale, qui sera joint à leur dossier d’identification. Lequel dossier d’identification des abonnés au téléphone, apprend-on, contient globalement de nouveaux éléments.
En effet, souligne le décret du PM, en plus d’une copie originale de la carte nationale d’identité ou de la carte de résident ou de séjour, l’abonné devra également y joindre un plan de localisation de son domicile, ainsi que son adresse complète, de même que le code IMEI de son téléphone portable.
Grâce à ce nouveau décret, qui abroge celui existant depuis 2012, l’identification des abonnés au mobile, prescrite par la loi régissant les communications électroniques au Cameroun, se trouve ainsi renforcée. Ce renforcement survient surtout dans un contexte marqué par des attentats terroristes conduits sur le territoire camerounais par la secte nigériane Boko Haram, attentats kamikazes dans lesquels les téléphones portables sont toujours mis à contribution pour déclencher l’explosion des bombes.
Avec InvestirauCameroun