Un chercheur britanno-colombien et ses collègues estiment que cinq pays, dont le Canada, détiennent 70 % des dernières étendues sauvages toujours intactes.
Ils souhaitent la mise en place d’une politique globale pour les protéger de même que leurs écosystèmes.
Le professeur en science et gestion des écosystèmes de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC), Oscar Venter, et ses collègues de l’Université Queensland en Australie et de l’organisme Wildlife conservation Society ont lancé cet appel dans la revue Nature cette semaine.
Leur article identifie les quatre autres pays principaux détenteurs d’étendues sauvages comme étant la Russie, l’Australie, les États-Unis et le Brésil.
« Avant que nous entreprenions ce travail, l’idée générale était que les étendues sauvages consistaient en de vastes paysages intrinsèquement en sécurité et pour lesquelles nous n’avions pas à nous en faire », indique-t-il.
L’activité humaine montrée du doigt
Toutefois, au terme de leur étude, qui s’est étendue sur trois ans, ils ont découvert que l’activité humaine a modifié en grande majorité les océans et les territoires. Selon eux, seulement 13 % des océans et environ 23 % des territoires peuvent encore être considérés comme sauvages.
Leur recherche, qui s’est penchée sur la cartographie de la planète entre 1993 et 2009, indique que l’activité humaine industrielle a empiété sur environ 3,3 millions de kilomètres carrés d’étendues sauvages.
Cette superficie fait environ la taille de l’Inde, dit M. Venter.
« Une fois que les humains gagnent du terrain sur ces paysages et qu’ils les convertissent en secteur résidentiel ou d’agriculture, il reste encore beaucoup de biodiversité. Mais vous perdez de nombreuses espèces qui sont plus sensibles à l’activité humaine », affirme-t-il.
Avec radio-canada