Disposant d’une grande liberté qui lui permet de s’épanouir, l’entrepreneur n’est pourtant pas protégé contre certaines situations difficiles qui peuvent remettre en question la viabilité de l’entreprise : ventes en baisse, trésorerie tendue, conflits d’intérêt ou dépôt de bilan. Comment faire pour gérer au mieux ces moments indésirables et éviter le pire ?
Baisse du chiffre d’affaires
Incertitudes ou dévalorisation, les substantifs ne manquent pas lorsqu’un entrepreneur mobilise tous les moyens humains, matériels et financiers pour espérer des ventes qui ne se réalisent pas. Dans cette situation, qui se répète de nombreuses fois dans la vie d’un entrepreneur, il faut réagir rapidement et procéder à une nouvelle étude de marché. Il faut tout d’abord observer précisément les pratiques commerciales de la concurrence, puis prendre davantage en compte la spécificité de la clientèle et enfin trouver une identité commerciale.
Absence de rémunération
Il est difficile pour un entrepreneur d’être à la fois stratège, financier ou communicant sans pouvoir se verser la moindre rémunération. Cette situation est une vraie épreuve pour un chef d’entreprise qui doit bien souvent faire face à un sentiment de honte. Pour éviter de ne pas s’assumer financièrement, il faut établir un business plan précis dès le démarrage de l’activité puis le réévaluer mensuellement en y intégrant une rémunération. L’idéal est de prévoir une épargne de précaution en cas de coup dur avant de débuter l’exploitation de son affaire.
Conflit avec un associé
Un ami de longue date ou un business angel sélectionné pour ses compétences économiques… Pourtant, les relations avec son associé se dégradent pour une question de stratégie commerciale ou d’extension d’une ligne de crédit.
Du jour au lendemain, l’existence de l’entreprise est mise en péril. Pour régler rapidement le conflit, mieux vaut organiser une réunion formelle dans le but de réaffirmer ses objectifs et ceux de son associé. Si le conflit ne se résout pas, il faut reformuler le contenu de l’entretien dans une lettre recommandée voire saisir le juge.
Arrêt des financements bancaires
Un chiffre d’affaires dégradé et plusieurs rejets de prélèvement suffisent à la banque pour stopper toute ligne de crédit. C’est une situation dramatique pour un entrepreneur car le manque de trésorerie ne permet pas de régler les divers fournisseurs, provoquant ainsi une diminution du stock et du chiffre d’affaires. Pour rétablir la situation, plusieurs actions sont à mener de front :
• Continuer les négociations avec la banque
• Demander des délais de paiement auprès de ses fournisseurs et autres partenaires
• Saisir le médiateur du crédit mandaté pour rechercher une solution financière
Déclaration de cessation de paiement
Malgré tous les efforts déployés pour sauver son entreprise, il arrive qu’aucune solution ne puisse rendre viable son activité. Lorsque les dettes s’accumulent et que le retard des paiements dépasse 45 jours, il faut déclarer son entreprise en cessation de paiement. Si une phase de redressement est accordée, il est recommandé de communiquer régulièrement avec le mandataire judiciaire. En parallèle, il est bon de penser à sa reconversion professionnelle (cession de l’entreprise, entretiens d’embauche…).
Avec Dynamique-mag