La Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) va signer mercredi à Paris une convention de financement à hauteur de 90 millions d’euros avec un pool de banques internationales dans le cadre de la campagne cotonnière 2016-2017.
Constituées de la Société Générale, de la Société Internationale de Financement et de BNP Paribas, ces banques internationales viennent en appoint au financement assuré par les banques nationales.
Le Pays des Hommes intègres, 1er producteur de coton sur le continent africain, s’appuie chaque année sur l’accompagnement tant des banques nationales qu’internationales, pour conforter son processus de production. Achat du coton graine auprès des producteurs, transport vers les 15 usines d’égrenage dont dispose la Sofitex, évacuation de la fibre de coton vers les ports d’embarquement de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin et du Ghana, tels sont les principaux postes financiers que visent à couvrir les conventions de financement.
La culture du coton au Burkina Faso impact directement près de 400 000 ménages, et contribue pour environ 4 % au PIB et pour 17,5 % aux recettes d’exportations de ce pays.
Le Burkina Faso a opté en mars 2016 de renoncer à la culture du coton génétiquement modifié pour renouer avec le coton conventionnel, et ce retournement stratégique redonne un regain d’intérêt à son coton, dont la qualité de la fibre est bien appréciée sur le marché international.
Le pays escompte, pour 2017, une production de plus de 550 000 tonnes de coton graine.
La Sofitex est le leader national du coton. Créée en 1979 pour remplacer la Compagnie française pour le développement textile (CFDT), la Sofitex assure 85% de la production cotonnière du Burkina Faso. Ses principales activités s’articulent autour de l’appui conseils aux cotonculteurs, l’achat, le transport et l’égrenage du coton, concomitamment avec l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles et le soutien qu’elle apporte à la recherche scientifique.