Selon ses avocats, c’est depuis le 12 avril dernier que le deuxième fils du général Mouammar Kadhafi a recouvré la liberté. Mais pour le moment, aucune indication sur l’endroit où il se trouve, ni les raisons qui ont retardé l’annonce de sa libération.
Les avocats de Saïf al-Islam ont annoncé mercredi sa mise en liberté. En réalité, le fils de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi l’est depuis le 12 avril dernier. Il a, comme nombre de prisonniers, profité d’une grâce annoncée des mois auparavant par le Parlement de Tobrouk, alors gouvernement provisoire reconnu par la communauté internationale.
Karim Khan, l’avocat de Saïf al-Islam, a cependant refusé de dire où se trouvait son client et pourquoi l’annonce de sa libération avait mis autant de temps. Après cette victoire servie sur un plateau doré, l’avocat entend se lancer dans une bataille : l’annulation des poursuites de la Cour pénale internationale visant Saïf al-Islam.
Ce dernier a été capturé en novembre 2011, alors qu’il tentait de quitter la Libye, par les forces rebelles qui ont combattu son père jusqu‘à l’exécuter. En juillet 2015, il a été condamné à mort dans un procès pour “crimes de guerre et répression de manifestations pacifiques” pendant la révolte de 2011. Jusqu‘à sa libération en avril, il aurait été tenu en captivité par des milices locales dans la ville de Zentan. Ce qui expliquerait son absence aux séances de la cour, jusqu‘à son procès.
Jadis considéré comme “l’héritier” du pouvoir de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam est toujours sous le coup de poursuites de la Cour pénale internationale qui maintient la pression sur le gouvernement libyen pour son transfèrement. Toute chose qui empoisonne les relations entre la CPI et la Libye depuis cinq ans, les autorités libyennes estimant être capables de juger leurs ressortissants