Les 72h du club des ingénieurs miniers se sont tenues du 5 au 7 octobre 2017, à Ouagadougou. Au menu des activités, des conférences sur les thématiques de la qualité de la formation et de l’accès à l’emploi dans les entreprises minières.
Le secteur minier burkinabè est en pleine croissance et, de ce fait, nécessite des ressources humaines compétentes. La problématique de la qualification de la main-d’œuvre était donc au centre des 72h du club des ingénieurs miniers, tenues du 5 au 7 octobre 2017, à Ouagadougou sous le thème : «Formation en ingénierie minière : opportunités pour l’étudiant dans l’entreprise ».
Selon le président du club, Jean Léonard Gagré, les journées de l’ingénieur minier ont permis d’examiner les besoins des entreprises, de s’inspirer des expériences des aînés et de réfléchir à des stratégies pour une meilleure insertion professionnelle des étudiants.Il a ajouté que les échanges, au cours des trois jours, ont débouché sur de meilleures formules devant permettre d’allier théorie et pratique pour une ressource humaine compétente et capable d’assurer sereinement la relève. « Car, jusque-là, nous constatons malheureusement que la formation dans les universités est plus théorique que pratique. Du coup, les étudiants sont obligés d’effectuer de longues périodes de stages professionnels dans les structures minières », a-t-il regretté.
Pour changer cette donne, M. Gagré a invité les professionnels du secteur à accompagner les jeunes en les accueillant dans leurs entreprises respectives. Il a souhaité également, que les écoles professionnelles adaptent les curricula de formation aux besoins des structures minières.
Tout en s’alignant sur les vœux du président du club, le ministre en charge des mines et des carrières, Oumarou Idani, patron des journées de l’ingénieur minier, a soutenu que la problématique de la formation de la main-d’œuvre a largement été traitée au cours de la SAMAO 2017. « A cette occasion, tous les acteurs ont convenu de la nécessité d’investir massivement dans la formation», a-t-il rappelé. Le président de la cérémonie d’ouverture, Tidiane Barry, pour sa part, a signifié que les objectifs des journées de l’ingénieur minier cadrent avec ceux de la Chambre des mines du Burkina Faso. «A ce titre, nous avons lancé un plan d’intervention des professionnels du secteur minier dans les écoles et universités de formation », a-t-il confié.
Le représentant du parrain des 2es journées de l’ingénieur minier, Séka Ki, a, lui, résumé la nécessité de la formation en ces termes : « l’un des défis majeurs du secteur minier burkinabè est la formation de cadres compétents au profit de la recherche, l’exploitation et l’extraction. Pour que le secteur minier soit plus performant, il faut relever ce défi ». Par ailleurs, il a prodigué de précieux conseils à ses filleuls qu’il invite à la persévérance, à la rigueur et surtout, « à ne jamais perdre de vue leurs objectifs ». En effet, c’est à ce prix que chaque étudiant parviendra à se frayer un chemin dans le monde professionnel, foi de Tidiane Barry. « La Chambre des mines va toujours soutenir l’initiative du club de sorte à ce qu’elle devienne une activité de référence pour tous les ingénieurs miniers en formation », a-t-il promis.
Avec ecodufaso