« Alassane OUATTARA, était un voyageur infatigable », AKA Sodoua Barnabé, compagnon de jeu du Petit OUATTARA se souvient : « Alassane et nous jouions au ballon souvent pendant ses vacances ici. Moi, j’étais le gardien de but. Et lorsque j’encaissais un but, il me traitait de mauvais gardien. Il me tapotait amicalement et me demandait de faire mieux les autres fois. Il aimait la rigueur et la concentration, déjà enfant. Ca ma marqué.
C’était un enfant aimable et je pense qu’il a gardé le même comportement jusqu’aujourd’hui.
Et de conclure : « Nous sommes fiers de son parcours. Personne ne pensait qu’il irait aussi loin. Tout Akakro le soutient et notre plus grand souhait est que ce fils d’Akakro soit réélu Président de la République de Côte d’Ivoire ».
Un souhait partagé par le Vieux ASSA Esmel André, lui aussi, Camarade d’enfance du Président Alassane OUATTARA. « Je n’ai plus que de vagues souvenirs de l’enfance de Alassane aujourd’hui. Je sais qu’il était très calme parce que vous savez qu’on n’oublie jamais un enfant turbulent qui fait parler de lui de façon négative. Lui, était un enfant de bonne éducation. Tous ceux qui l’ont connu enfant peuvent vous confirmer cela », se souvient le septuagénaire.
L’autre témoin vivant, sans doute le plus édifiant du passage d’ADO à Dabou, que nous avons eu la chance de rencontrer, c’est bien l’octogénaire DIARRASSOUBA Yaya.
Cet ex-employé de l’Oncle d’Alassane, feu Mourlaye CISSE soutient que : « Alassane passait toutes ses vacances scolaires entre Akakro et Dabou ». Mais, le Vieux se souvient davantage : « Quand ses vacances tiraient à ses fins, il venait passer quelques jours à Dabou et dire au revoir à son Oncle Mourlaye avant de partir à Gagnoa chez son Oncle Abdoulaye ».
Selon le Vieux Yaya, Alassane aimait bien voyager. Il faisait la navette entre plusieurs villes et villages pendant les vacances. « Mais, si le Petit OUATTARA voyageait beaucoup, c’est parce que son Oncle Abdoulaye CISSE était transporteur. Lorsqu’il quittait Dabou, il ralliait Gagnoa avant de regagner Dimbokro », révèle-t-il. Et de renchérir : « Ca m’étonne qu’il ne soit pas devenu un grand transporteur, lui aussi, comme ses Oncles ».
Mais, le Vieux se souvient surtout que le Petit Alassane fut son instructeur. « Je lui dois de savoir lire l’heure. C’est Alassane qui m’a appris à lire une montre. Quand ; il revenait les vacances suivantes et que je me trompais, il m’apprenait de nouveau », se rappel-t-il avec sourire et fierté.
Mais par-dessus tout, Alassane aimait les bonnes manières, la bonne tenue, même à table. « Par exemple, il n’admettait pas que l’on éructe bruyamment en mangeant. Quand cela se produisait, il quittait le repas car il perdait l’appétit », témoigne DIARRASSOUbA Yaya.
L’octogénaire remercie Dieu d’avoir permis à ce digne fils des OUATTARA d’avoir une si brillante carrière. Mais, cela ne le surprend guère : « Lorsqu’il a eu son baccalauréat au Burkina Faso, il est venu demander les bénédictions de son Oncle Mourlaye CISSE avant d’aller aux Etats-Unis. Alors qu’il pouvait partir sans le faire ».
Le Vieux DIARRASSOUBA Yaya aurait aimé pouvoir revoir de temps en temps ce Petit Enfant d’hier devenu un grand rassembleur. Pouvoir lui parler, lui serrer la main et prendre certainement des cours de perfectionnement. Mais les temps ont bien changés.
« Adressez-Lui, mes salutations et dites Lui qu’on pense bien a Lui », nous a-t-il demandé, avant de prendre congé de nous pour aller prier.