Après une longue traversée du désert, l’économie gabonaise devrait renouer avec la croissance cette année. Selon Abbas Toli Mahamat, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), qui était en visite au Gabon où il a rencontré le président de la République, Ali Bongo Ondimba, la croissance du pays devrait osciller cette année entre 2,7% et 3%. Cette bonne performance devrait résulter des investissements directs dans le secteur minier, à la hausse du prix du baril de pétrole et à la confiance retrouvée des investisseurs due notamment au règlement de la dette intérieure.
En 2016, l’économie gabonaise avait pour rappel enregistré une croissance de 2,1% avant de marquer l’année suivante un net repli. Les autorités gabonaises ont alors essayé de réagir en mettant sur pied en janvier 2017 un Plan de relance économique avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds monétaire international (FMI).
Ajustement budgétaire et développement des infrastructures
Le but de ce plan était de pouvoir donner un nouveau souffle à l’économie, en gérant les insuffisances budgétaires et macroéconomiques. «Pour faire face au choc économique enregistré par le Gabon depuis 2014, le gouvernement a entrepris d’insuffler une dynamique nouvelle dans son action au moyen de mesures de relance faisant de l’ajustement budgétaire, du développement des infrastructures, et de la promotion du secteur privé les leviers de la diversification et de la transformation de l’économie», explique la BAD dans sesPerspectives économiques en Afrique (PEA) 2018. Grâce à ce plan, le Gabon dispose aujourd’hui d’une politique industrielle avec l’aménagement de zones économiques spéciales et l’attraction d’investissements directs étrangers.