D’après le FSB, les informaticiens russes ont constaté des dizaines de millions de tentatives de piratage numérique pendant l’année écoulée, en précisant que la plupart étaient en provenance de l’étranger.
«Au cours de la dernière année, on a détecté environ 70 millions de cyberattaques sur des objets de la Fédération de Russie», a déclaré le responsable adjoint du Centre de la sécurité des communications du Service fédéral de sécurité russe, Nikolaï Mourachov.
Il a notamment souligné que la plupart de ces attaques avaient été menées depuis l’étranger. «A l’heure actuelle, en termes de développement des mesures de cybersécurité, la Russie possède un potentiel suffisant», a-t-il déclaré lors de la discussion du projet de loi «sur la sécurité des infrastructures critiques d’information».
Pourtant, les experts qui ont participé à ce projet ont mis en avant que certains propriétaires de sites importants, notamment ceux liés au transport ferroviaire et à la société Gazprom, ne prêtaient pas assez attention aux moyens de protection numériques et se montraient ainsi vulnérables à de potentielles attaques. Le document préconise donc l’adoption d’un «nouveau système de sécurité».
Si le projet de loi entre en vigueur, toutes les entreprises et agences gouvernementales seront divisées en trois groupes, dont le degré de sécurité requis dépendra du niveau de données sensibles que possède la structure.
Les cyberattaques coûtent cher au gouvernement. Selon les estimations de 2016, Moscou a dépensé près de 3,6 milliards d’euros pour restaurer l’économie russe à la suite d’attaques de hackers en 2015. Des sondages menés par l’agence d’audit PricewaterhouseCoopers ont montré qu’une entreprise russe sur quatre avait fait face au moins une fois à un piratage dans les années entre 2014 et 2015.