Le crédit-bail mobilier, l’opération par laquelle une institution financière acquiert pour le compte d’un individu ou d’une entreprise un ensemble de biens mobiliers payés par tranches définies entre les deux parties, présentait à la fin 2016, un potentiel inexploré de 42,3 milliards de $ en Afrique, selon un récent rapport publié par la Société Financière International.
« Bien que le marché du crédit-bail, dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne, ne soit pas encore entièrement développé, les résultats estiment le volume du marché du crédit-bail du continent pour les biens mobiliers à presque 41 milliards de dollars US en prenant en compte toute l’activité régionale en matière de crédit-bail », peut-on lire dans le rapport de l’institution.
Ce chiffre qui date de 2016 est mis en comparaison, avec un potentiel réel de 83,17 milliards $ pour les 54 pays de la région. L’écart global entre la valeur du marché et le potentiel est de 106%. Très peu de pays, notamment l’Afrique du sud (33%), l’Île Maurice (35%) et le Maroc (57%), affichent des pourcentages d’écart entre le marché et le potentiel sensiblement en dessous de cet indicateur régional.
Aussi on a pu noter que la taille moyenne du marché par pays est de 755,4 millions $. Mais là aussi, les disparités sont très grandes. A elle seule, l’Afrique du Sud (26,8 milliards $) concentre 66% du marché africain du crédit-bail mobilier et 35% du potentiel. Avec 4,1 milliards $ de volume d’affaires, le Nigéria suit la nation arc-en-ciel, mais avec un écart sur son potentiel de près de 206%. Le Maroc à la troisième place africaine présente un chiffre d’affaire de seulement 57% inférieur à son potentiel.
La Société Financière Internationale travaille depuis une décennie à l’amélioration de l’utilisation du crédit bail comme un instrument de financement des entreprises, notamment les petites et les moyennes en Afrique. Malgré l’implication de l’institution, beaucoup reste à faire au regard de l’écart entre le potentiel et le marché, qui dans certains pays atteint les 2147%.
Des règlementations rigoureuses et un environnement des affaires parfois complexe rendent difficile le déploiement du secteur. Mais aussi, il y a le fait que les demandeurs de crédits, ne sont pas souvent au courant de l’existence de ces solutions, et ceux qui sont au courant, se plaignent de son absence de disponibilité des liquidités, et du coût élevé des remboursements.
Avec agenceecofin