Selon des chiffres publiés par le bureau national des statistiques (NBS), la fédération du Nigéria a importé 21millions de dollars de carburant, chaque jour, l’année dernière, soit 8 milliards $ au terme de l’année. Cela équivaut à environ 18,8 milliards de litres d’essence importés.
Des chiffres colossaux qui confirment le rang du Nigéria dans le peloton de tête des plus gros consommateurs et importateurs de produits pétroliers du continent. C’est aussi un gros paradoxe pour le pays qui est le plus grand producteur de pétrole du continent africain. Le récurrent problème de la faible capacité de raffinage refait ainsi surface, provoquant l’indignation des Nigérians qui pensent que cette somme aurait pu être utilisée pour satisfaire d’autres besoins, si le secteur pétrolier était mieux géré.
L’Etat contrôle en effet quatre raffineries pétrolières qui souffrent d’énormes difficultés. Celles-ci sont souvent à l’arrêt en raison de leur vétusté ou à cause des attaques des vandales qui nuisent à leur bon fonctionnement. Un problème que les gouvernements successifs peinent à régler depuis plusieurs décennies. Cependant, Abuja a promis d’inverser la tendance en 2017. Des efforts sont engagés actuellement pour favoriser le retour à la pleine production d’ici la fin du premier semestre.
Toutefois, une embellie s’annonce dans le ciel de l’industrie du raffinage au Nigéria. L’année prochaine, le milliardaire nigérian Aliko Dangote mettra en service une raffinerie pétrolière d’une capacité de traitement de 650 000 barils par jour. Il s’agira de la plus grande du pays et l’une des plus grandes en Afrique. D’autres projets de construction de raffineries modulaires sont en cours de travaux.
Le pays compte tourner le dos aux importations de produits pétroliers au plus tard en 2020.
Avec Agence Ecofin