Les 305 opérations évaluées à 11 milliards $ approuvées par la Banque africaine de Développement en 2016, ont permis de créer plus de 630 000 emplois essentiellement pour les jeunes et les femmes, révèle un communiqué de l’institution. Financées au titre de la mise en œuvre des 5 priorités stratégiques de la BAD (High-5), à savoir : «Éclairer l’Afrique», « Nourrir l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et «Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », ces opérations devraient servir à dynamiser la transformation économique de l’Afrique
Selon le communiqué qui reprenait les données du rapport annuel de la Banque panafricaine, publié lors de ses réunions annuelles à Ahmedabad, en Inde, le mercredi 24 mai 2017, les décaissements réels sur ces approbations ont atteint 6,3 milliards $, soit une augmentation de 55% par rapport aux chiffres de 2015. En 2015, les approbations et les décaissements se sont élevés respectivement à 8,78 milliards $ et 4,20 milliards $.
La BAD attribue cette augmentation substantielle des décaissements à une série de changements systémiques et des réformes institutionnelles lancées depuis fin 2015, ce qui a réduit de 96 jours en moyenne, la durée entre l’approbation et le premier versement.
Dans le détail, les approbations dans le secteur énergétique ont augmenté de 72,8% pour s’établir à 2 milliards $ tandis que les opérations dans le cadre de la priorité « Nourrir l’Afrique » ont progressé de 66% pour atteindre 1,2 milliard $. Sur la même pente ascendante, les financements accordés aux projets concernant l’industrialisation de l’Afrique ont connu une croissance de 43,5% pour s’établir à 1,3 milliard $. Quant aux fonds dirigés vers l’amélioration de la qualité de vie des populations en Afrique, ils ont atteint 5,6 milliards $, en hausse de 52,3%.
Seule ombre au tableau, les financements consentis aux projets d’intégration de l’Afrique, le cinquième axe des priorités de la BAD, qui ont connu un net recul de 18% pour s’établir à environ 661,9 millions $.
Comme le précise le communiqué, dans l’angle sectoriel, les approbations de projets d’infrastructures (comprenant l’eau et l’assainissement, l’énergie, la communication et les transports) ont augmenté de 43,7% pour s’établir à 4,72 milliards $ en 2016, soit 43% des investissements totaux. Le secteur financier arrive en deuxième position avec 23,3%, tandis que les projets regroupés autour des activités multisectorielles ont reçu 17% des fonds. Enfin, l’agriculture et le développement rural ont reçu 9,3% du total des investissements alors que le secteur social en a perçu 6,7%.
En matière de financement, les prêts et subventions ont été les instruments de financement clés, représentant 92,1% des approbations totales en 2016, suivis des garanties (3,3%), participations (2,6%) et fonds spéciaux (2%).
Avec agenceecofin