Deutsche Bank a trouvé un accord avec deux régulateurs américains qui l’accusent d’avoir violé des sanctions économiques imposées à des pays comme l’Iran et la Syrie, a indiqué mardi 3 novembre une source anonyme proche du dossier.
Deutsche Bank a trouvé un accord avec deux régulateurs américains qui l’accusent d’avoir violé des sanctions économiques imposées à des pays comme l’Iran et la Syrie, a indiqué mardi 3 novembre une source anonyme proche du dossier.
La banque allemande écoperait d’une amende de plus de 200 millions de dollars infligée par le régulateur des services financiers de New York (DFS) et la Réserve fédérale (Fed), selon la source. Cet accord pourrait être annoncé dès cette semaine. Contactés, ni le DFS ni la banque n’ont souhaité commenter.
Pour autant, Deutsche Bank n’en aurait pas fini avec cette affaire puisque d’autres régulateurs poursuivent leurs enquêtes, à l’instar du département de la Justice (DoJ), qui a ouvert une investigation au pénal.
Amende relativement peu importante
Le DSF, réputé pour son ton dur envers les grandes banques, enquêtait depuis plusieurs mois sur les relations commerciales de Deutsche Bank avec des pays sous embargo économique américain. Il cherchait à déterminer si l’antenne new-yorkaise du premier établissement bancaire allemand avait effectué des transactions pour le compte d’entités ou de personnes iraniennes et syriennes.
Au final, le volume d’opérations litigieuses serait faible comparé à celui d’autres grandes banques européennes, avance la source. C’est ce qui explique le montant de l’amende qui est relativement peu important comparé aux 8,9 milliards de dollars payés par BNP Paribas en 2014 ou encore aux 787 millions de dollars acquittés par Credit Agricole la semaine dernière.
Les discussions entre le DFS et Deutsche Bank ont également bien avancé sur d’autres affaires comme les manipulations des taux de change et de blanchiment d’argent supposé en provenance de Russie, a indiqué cette même source. Des accords ne sont pas exclus sur ces dossiers d’ici la fin de l’année, ce qui coïnciderait avec le départ du patron du DFS Anthony Albanese, a-t-on souligné.
Avec AFP