En fin de semaine dernière, Abdul Rahman Othman, le ministre soudanais en charge du pétrole a déclaré à l’agence de presse Anadolu que depuis 20 ans, les investissements chinois dans le secteur pétrolier national ont dépassé 15 milliards de dollars. Il a également précisé que la Chine a joué un rôle de pionnier dans le secteur.
Cette déclaration a été faite dans le cadre d’une réunion avec Jianhua Zhang, le vice-président de la Chinese Petroleum Company, à qui le responsable a demandé d’accroître les investissements en échange de plus de périmètres à l’exploration.
Il faut rappeler qu’avant la sécession du Soudan du Sud en 2011, le Soudan produisait 470 000 barils par jour. Il a perdu environ 75% de cette production après 2011, soit environ 130 000 barils par jour.
Khartoum multiplie les efforts pour attirer de nouveaux investissements afin de doper sa production. L’objectif est, selon les autorités de retrouver les niveaux d’avant-sécession.
Outre ses maigres revenus pétroliers, le Soudan tire la grande majorité de ses recettes des droits de passage du brut sud-soudanais destiné à l’exportation. En somme, c’est le Soudan qui a les réserves et le Soudan du Sud les infrastructures pipelinières. D’ailleurs, le Soudan du Sud veut réviser l’accord régissant les droits de passage de son pétrole par le territoire soudanais car il estime les frais trop exorbitants.
Par ailleurs, le Soudan importe la majorité de ses produits pétroliers raffinés de la Chine. En fin 2016, le Soudan devait encore 2 milliards de dollars de coûts d’importation à la chine, souligne Middle East Monitor.
Avec agenceecofin