L’Ambassade de Russie à Londres a réagi à la première vidéo enregistrée par Ioulia Skripal depuis son empoisonnement à Salisbury le 4 mars dernier. D’après un porte-parole de la réprésentation diplomatique russe, il est évident qu’au moment de l’enregistrement Ioulia lisait un texte rédigé à l’avance et traduit de l’anglais en russe.
Le premier message vidéo de Ioulia Skripal diffusé depuis sa sortie de l’hôpital renforce les inquiétudes sur les conditions dans lesquelles elle se trouve actuellement, selon l’Ambassade de Russie à Londres.
«Nous étions très contents de constater que Ioulia Skripal est en bonne santé. La déclaration qu’elle a lue contient une nouvelle information. Pourtant, cette vidéo renforce nos inquiétudes sur les conditions dans lesquelles elle se trouve actuellement. Il est évident que Ioulia lisait un texte qui avait été préparé», a déclaré un porte-parole de l’Ambassade.
Et de poursuivre:
«De plus, à en juger par toute une série d’expressions, il s’agissait d’une traduction d’un texte anglais, qui plus est, rédigé par un locuteur natif. Les lettres manuscrites que Ioulia a publiées dans les deux langues nous confortent dans cette idée», a-t-il ajouté.
Dans le premier message vidéo qu’elle a enregistré depuis son empoisonnement pour l’agence d’information Reuters, Ioulia Skripal a déclaré qu’elle comptait rentrer en Russie. Elle a également mentionné l’aide que l’Ambassade de Russie à Londres lui avait proposée, mais a fait savoir qu’elle ne voulait pas pour l’instant avoir recours à ses services.
Le 4 mars dernier, l’ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury en Angleterre. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d’établir le pays d’où provenait l’agent innervant utilisé dans cette tentative d’assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
Avec sputnik