Les femmes Africaines ont depuis des siècles, laissé des empreintes indélébiles à l’histoire de nos empires et nations. On le dit non sans fierté, la bravoure des femmes a servi de socle à l’essor de grandes idéologies. Du côté de l’Afrique de l’Ouest, les amazones du Dahomey actuel Bénin de même que les Loméennes et les Nana Benz du Togo, ont particulièrement marqué l’histoire économico-politique de ces pays.
Au Togo, c’est avec une grande dignité que des milliers de femmes se lèvent chaque jour, pour répondre à l’hymne de la bravoure et de l’engagement patriotique. Elles défient les pronostics établis sur la base de stéréotypes, et répondent vaillamment au cri d’appel de leurs nations.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes femmes Togolaises se battent non seulement pour l’essor économique du pays, mais aussi pour un re-branding de leur patrie. Avec une fierté partagée, nous sommes parties à la recherche de celles qui changent les codes. Si elles ont une chose en commun, c’est bien leur détermination, leur pugnacité et leur grande sensibilité à l’appel du rêve qui pour d’autres, n’est que chimère, mais qui en réalité transcendent nos réalités sociales pour aider chaque individu dans la communauté, à tirer profit de leurs contributions.
Cet article a été inspiré du fait de l’absence de role models féminins, représentant valablement la Jeunesse féminine au Togo. Les exemples ne manquent pas mais je ne les retrouvais pas en quelques clics sur les moteurs de recherche.
Nous vous laissons découvrir donc, selon leurs réalisations, 12 Jeunes femmes influentes du Togo au titre de l’année 2018.
Mikafui Akue, à la quête de l’essentiel
Pour citer feu Marie Madoe Sivomey, la première femme Maire du Togo, « L’apparence est superficielle et cache souvent l’essentiel » et c’est ce qui caractérise Mikafui Akue juriste publiciste de formation. A première vue, l’on s’imagine difficilement la fougue avec laquelle cette jeune femme brave les défis sociaux. Ayant depuis son enfance, eu une aversion pour les situations d’injustice, Mikafui s’est très tôt engagée dans la promotion des droits humains et spécialement ceux de la femme et de la jeune fille.
Selon elle, œuvrer pour les droits des femmes et des filles, leur leadership dans toutes les sphères sociétales va au-delà d’un simple engagement et constitue plutôt une mission, une vocation. Pendant six années, Mikafui a œuvré au renforcement de capacités des femmes et des jeunes filles sur le plan politique et public, à la promotion du leadership chez les jeunes filles ainsi qu’en offrant ses services d’écoute et d’assistance juridique aux femmes et filles victimes de violences de tous genres.
Sa rigueur et son sérieux au travail, lui ont valu aujourd’hui, une position de chargée de projets dans une institution humanitaire internationale. Consacrant sa plume à la cause du genre à travers son blog Mikafui Akue, elle a lancé en 2018, sur les réseaux sociaux, le mouvement #ForzaSistas qui a pour but de lutter contre la rivalité entre femmes au profit de la solidarité féminine, un message fort que nous nous devons de l’aider à faire passer.
Madie Foltek, la publiciste devenue cinéaste
De son vrai nom Madie K. Teko-Folly, elle incarne la future « Aaron Sorkin » du Togo. Passionnée d’écriture depuis ses 12 ans, Madie a eu son déclic pour les arts médiatiques lorsqu’elle s’est convaincue qu’on peut avoir mieux en matière de publicité au Togo.
C’est ainsi qu’ayant rejoint les Etats-Unis en 2003 pour ses études supérieures, elle obtint un double diplôme en Publicité et Espagnol, ainsi qu’un Master en scénarisation, une voie qu’elle a mis du temps à trouver. Ayant grandi avec la notion qu’il n’y a pas de rêves trop grands, Madie n’a jamais voulu céder à la pression sociétale en se conformant aux normes. C’est pour cela qu’elle n’a pas une seule fois, eu peur de se jeter à l’eau afin de tailler une place de choix aux femmes togolaises dans le domaine de la cinématographie.
En collaboration avec Yobo Studios, Madie a laissé ses marques de grande scénariste sur les séries Hospital IT et Zem diffusées sur TV5 Monde, pour le plaisir de nos petits écrans d’Afrique francophone et du monde. Aujourd’hui, très active dans la formation de jeunes talents de la cinématographie togolaise, elle prépare d’autres projets de séries à l’instar de Oasis, une série très attendue, dont le pilote est disponible sur Youtube pour une levée de ressources.
Son rêve est d’inscrire le Togo sur la cartographie du cinéma mondial et par la même occasion, inspirer d’autres jeunes talents notamment les jeunes filles à qui elle laisse ce message : « N’attendez pas que les hommes vous fassent de la place dans ce domaine où dans n’importe quel autre domaine de votre choix. Arrachez-la ».
Evelia Gad, chasseuse de métiers
Evelia E. GADEGBEKU, se définie comme une rescapée de la prestigieuse école de la vie du sans-emploi. Diplômée d’une licence en Informatique et après quelques stages sans opportunités réelles dans le domaine des NTIC, Evelia fit une pause pour se réinterroger sur sa carrière et sa véritable vocation ; période après laquelle elle décida de s’orienter vers le digital.
D’après elle, les métiers du digital sont variés et allient compétence, créativité et originalité. En 2012, elle intégra l’équipe d’une agence de communication au Burkina-Faso, d’où notre multi-talented, pouvait assurer la couverture réseau d’un site, analyser les risques liés à sa sécurité informatique ou encore coacher une équipe sur la création de site web. C’est en ce moment même qu’elle s’est sentie à sa place dans l’univers des TIC en plus de son passeport vers la digitalisation.
Munie de toutes ces cartes, Evelia a décidé de faire profiter de son expertise à d’autres jeunes gens en servant l’association de femmes Mys’TIC qui promeut les technologies de l’information et de la communication auprès des jeunes filles et femmes des pays de la sous-région tels que le Togo, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire. Après deux années d’activité au sein de cette association, Evelia a décidé de partager son expérience dans le digital, avec de jeunes entrepreneurs de différentes organisations et sociétés.
Depuis 2015, notre passionnée des IT est boursière d’un programme dénommé le « Student Program », intégré au sein de conférences et d’évènements internationaux professionnels qui permet aux étudiants africains de côtoyer les acteurs influents de leur domaine. Pour Evelia, « l’échec, la désillusion et le doute jalonnent le chemin de la détermination et de l’abnégation, mais il faut oser croire en nos capacités pour nous transcender et aller au-delà de nos limites ».
Edwige Mensah, la porte-voix des Mumpreneurs
Adjo Edwige Mensah, avec une formation en communication est Social Media Manager et blogueuse depuis 2017. Passionnée d’écriture, Adjo dès son enfance rêvait de faire des études en droit pour pouvoir défendre les marginalisés de la société.
Aujourd’hui, elle affirme cette passion à travers ses écrits qui atteignent un grand nombre d’internautes en quelques heures dès qu’ils sont mis en ligne; elle décrit la communication comme une filière relativement favorable qui attire de plus en plus de jeunes femmes qui non seulement désirent aller au-delà d’une simple curiosité mais aussi, affiner leurs connaissances, vu la diversité des programmes disponibles.
Œuvrant actuellement à la tenue du premier forum des MumPreneurs au Togo, elle a reçu la nomination d’Ambassadrice de la Jeunesse d’UNICEF Togo le 20 Novembre 2018, journée internationale de l’enfance. Le conseil qu’elle laisse aux jeunes filles est simple mais pas des moindres : « l’humilité précède la gloire ». Elle participe en ce moment au prix du startupper de l’année pour créer un centre qui vise à assurer la réinsertion des filles-mères en république du Togo. Pour voter pour elle, cliquez-ici.
Judith Gbaliboa, la spécialiste de l’image
De son vrai nom Lare Gbaliboa, cette jeune mordue de l’entreprenariat, exerce depuis huit années, le métier de Personal Shopper et de conseillère en image. S’il est rare de trouver ce genre de métier de ce côté de l’Afrique, ne vous méprenez pas, Judith à la base formée aux métiers de la comptabilité, s’est fait une grande réputation dans son domaine au Togo.
Sa passion est née d’une vocation à rendre service aux autres car étant naturellement portée sur la liberté, l’autonomie sous toutes ses formes de même que sur l’innovation. La devise de Judith est de faire gagner le plus de temps possible à ses clientes.
En Juin 2018, le service de conciergerie en ligne de la jeune femme ouvre ses portes à la première solution « Lib Market » qui vise selon elle, à alléger le quotidien des femmes et des hommes super occupés en prenant en main, leurs approvisionnements culinaires ; tout ceci parallèlement à ses services de Personal Shopper .
Celle qui a toujours su se rendre autonome, dès son jeune âge, aspire aujourd’hui à former et communiquer cette énergie à d’autres jeunes femmes dans différents domaines. Déjà, elle leur laisse ce message : « Il faut aimer fortement son rêve, mais surtout s’assurer que la réalisation de ce rêve viendra résoudre un problème réel auquel est confronté la société. Un rêve sans actions concrètes, reste un rêve qui ne pourra être réalisé, si rien n’est fait par une tierce personne… Il faut donc poser des actions, aussi minimes soient-elles ».
Adjo’a Sika, une voix en Or
De son vrai nom Dziedzom Ayele Ajavon, cette jeune femme aux multiples facettes est l’actuelle référence dans l’univers musical et scénique au Togo. Auteure, compositrice-interprète, coach vocal, danseuse, potière et artiste peintre sont les différents atouts dont s’est parée la déesse togolaise de l’Afrobeat, JAZZ & Reggae Live music.
La vocation de notre talentueuse Diva est en réalité une affaire de famille car à ses débuts elle ne faisait que suivre les traces de son frère Mario Ajavon, artiste Gospel à Londres. L’ossature de sa carrière musicale a en effet été forgée au travers de ses diverses expériences dans différentes chorales d’enfants et de jeunes, de dénomination Catholique.
C’est ce qui lui a valu le titre de Responsable du groupe musical Chandeliers d’amour de la paroisse Universitaire St Jean de Lomé en 2009. Cette dernière expérience dans l’univers religieux marquera son tournant décisif vers une carrière professionnelle en solo avec le pseudonyme « Belinda ».
De retour d’un séjour de perfectionnement vocal à Accra au Ghana en 2011, Belinda devint Adjo’a Sika et fit découvrir pour la première fois à son public, son propre répertoire. Elle lance « Akofa » ou Paix intérieure, son premier album de 12 titres, suivi du vernissage de ses œuvres d’art en 2015, et enchaîne des dates au Togo et à l’International.
Parallèlement à sa carrière artistique enrichie, Adjo’a Sika aime partager son savoir-faire avec les enfants ainsi que toute personne n’ayant pas eu la chance d’avoir son expérience. Elle adresse ce message encourageant à toutes les femmes : « Même si c’est dur, continuez de faire du bien et restez positives. Si vous travaillez dur, votre travail fera parler de vous au point où, vous n’aurez plus besoin d’en parler vous-mêmes ».
Hamdiya Katchirika, pour l’épanouissement de la femme
Bloggeuse, vloggeuse et journaliste freelance, Hamdiya Katchirika est la Togolaise qu’il faut suivre sur les réseaux sociaux pour rester branché. Jeune militante sociale pour les questions relatives au genre depuis 2013, Hamdiya a une seule devise : l’épanouissement de la femme.
Naturellement dotée d’un dynamisme contagieux et défendant la notion de transversalité des profils, la jeune férue de développement s’est imposée avec succès tant dans le marketing des réseaux sociaux, le leadership, l’engagement civique, que dans le bloging et la production de contenus web ; un engagement qui lui a valu, de nombreuses attestations en plus de sa licence en communication, option journalisme.
Alumni du centre de leadership Yali Dakar en Management Public depuis 2015, Hamdiya a été certifiée, par le biais de l’Ambassade des USA au Togo, Actrice positive de la société civile togolaise du Smithsonian Institute, un centre de recherche américain. Hamdiya se sert de son blog personnel Hamdiya Katchirika pour motiver, coacher massivement et inspirer les femmes afin qu’elles prennent conscience de leurs potentialités et aptitudes innées.
Pour soutenir cet engagement, elle s’associe à des organisations de défense des droit de la femme, à des institutions nationales et internationales de même qu’à des groupes de jeunes blogueurs qui l’aident à faire amplifier son message.
Ce qui fait la beauté de notre bloggeuse, qui pour aider les autres, puise ses forces dans ses faiblesses, c’est son abnégation et sa niaque. Son message pour les jeunes filles dans leur cheminement vers le plein épanouissement est celui-ci : « Des fois, vous pouvez prendre des pauses pour reculer et mieux rebondir à un moment donné. Cependant, vous ne devez jamais abandonner… »
Fumilayo Dagoh, pour des mariages presque parfaits
Odjouman Fumilayo DAGOH est connue comme Fumi ou Sylvia pour les intimes. Wedding planner et décoratrice événementiel, sa passion est née depuis les années 2010 où elle se portait volontaire dans une équipe de décoration, avant de réaliser que c’était le chemin professionnel qu’elle aimerait emprunter.
En réalité, Sylvia incarne la femme qui range tout sur son passage. Son déclic pour le Wedding Planning, elle l’a eu du film « Un mariage trop parfait » d’Adam Shankman et dont l’actrice principale, était une organisatrice de mariage hors pair. Ce côté héroïque de l’actrice a radicalement changé la vision de Fumi pour la décoration.
Pour elle, c’est un domaine par excellence pour les femmes parce qu’il demande beaucoup de technicité de même qu’une aptitude à faire plusieurs choses à la fois. « Il ne suffit pas d’avoir de la créativité dans ce métier » dit-elle.
Faire des études supérieures se révélerait être un grand atout car des fois on se voit faire des mathématiques et de la géométrie juste pour réussir un thème. La moindre erreur sur un projet peut être fatale et décevoir le client élément central du métier. En 2017, grâce à une collaboration et après une certification en Wedding planning du réseau wedding beautiful, elle s’associe à une collègue du métier pour créer Eva & Fumi Events .
Dans son message de soutien aux jeunes femmes entrepreneures, elle nous dit ceci : « Il faut qu’on arrête de voir l’entreprenariat comme une porte de sortie du chômage car cela demande un tel investissement personnel, moral et financier. Il faut avoir de réelles motivations, une passion et une force de caractère qui nous aident à ne pas abandonner au moindre obstacle. »
Kelly Amouzou, vers la transformation du Soi
La passion de Kelly Mirenda Amouzou est née de sa propre expérience de la vie, et de la réalisation du fait que, tout ce qui nous arrive à l’intérieur de nous et de notre subconscient, est en directe corrélation avec tout ce qui est à l’extérieur de nous ; une notion que la culture africaine n’inculque pas assez à ses enfants, d’après elle. Le boomerang des marques laissées par son vécu en pays natal, ne s’est manifesté qu’en terre étrangère où elle exerçait alors, une brillante carrière dans les métiers de la finance.
Son déclic, elle l’a donc eu dans son cheminement vers une guérison personnelle. Kelly s’est rendue compte de sa véritable mission qui est de: transformer sa vie à elle-même et accompagner les autres à faire pareil, en déconstruisant les schémas reçus pour en construire de nouveaux.
Au cours d’un séjour à Lomé entre 2017 et 2018, elle ouvrit les portes d’un second cabinet K.A. Coaching, le premier ayant été créé en 2015 aux USA. Elle initia, de nombreux programmes à l’instar de OFM Oui à la Femme en Moi, YPS Young Power Sessions et ND Nouveau Départ.
Pour ajouter le piment à la sauce, Kelly s’est joint à des collaborateurs aux USA pour développer en 2018, Afro Conversations une émission live Facebook, parlant sexualité et relations. Même si, nos environnements ne sont pas encore favorables à l’idée de payer pour des services d’accompagnement personnel, pour Kelly, le choix est nécessaire afin d’enclencher une transformation radicale et positive.
A toute jeune femme, notre coach envoie ce message : « Tu es belle de l’intérieur à l’extérieur. Tout ce dont tu as besoin se trouve à l’intérieur de toi. Donne-toi la permission d’utiliser tes talents. Désapprends de ce que la société dit à propos de toi, et affirme ce que tu penses de toi-même ».
Victoire Keren-Happuc, celle qui photographie le Bonheur
Victoire AGBEMEHIN depuis sa petite enfance, avait une manière particulière d’exprimer le message d’amour qu’elle portait en elle. Elle était fascinée par tout ce qui relève de l’ordre de la technologie et de l’audiovisuel. Ordinateurs, portables, lumières n’avaient aucun secret pour Victoire, génie et technicien de la maison qui ignorait alors, son don.
Dans son interprétation personnelle, elle se croyait juste passionnée du beau, de l’image, de graphisme, de films et de lecture, sans pour autant arriver à mettre un nom la dessus. Ce n’est qu’à travers ses différentes pulsions de touche-à-tout, qu’elle s’est dit vouloir faire des films.
A 17 ans, sur les conseils de son grand-frère dont elle empruntait souvent l’appareil photo, elle commença à faire des prises. Ce hobby se transforma rapidement en passion car bientôt elle passait des heures sur internet pour perfectionner son talent. Elle créa Keren Design en 2011 avant Happuc Photography en 2014, dont elle est aujourd’hui Patronne, sur les conseils et recommandations de ses amis et clients trop bien satisfaits de ses prestations. Au départ, Keren ne voyait pas son talent sous forme de monnaie.
Les circonstances l’y ont poussée. La jeune femme radieuse voulait juste raconter des histoires, exprimer des émotions et des sentiments. Aujourd’hui, elle a réussi à s’imposer dans un milieu où les femmes ne font pas vraiment l’équilibre avec les hommes, grâce à son dur labeur et à sa passion, tout en gardant ce petit côté frêle, candide et très gai qui la caractérise.
Ses distinctions reçues et le profil de sa clientèle de particuliers et d’institutions ne viennent qu’annoncer les radieux lendemains de Happuc Photography devenu Happuc Company depuis Décembre 2018. « Nous avons grandi, nous avons pris de l’ampleur » dit-elle. Pour Victoire:« Rien ni personne ne peut vous arrêter. Quand vous avez la passion, tout est possible ».
Aïcha Bouraima, pour le bien-être et la réalisation
Les pleurs des soirs, le complexe envers les autres, et les mots constamment entendus dans son entourage ont fini par réveiller Aïcha Bouraima qui ouvrit un matin, un livre intitulé « C’est beau la vie » de Christine Michaud. De là, elle comprit qu’elle pouvait vivre comme elle le voulait, c’est-à-dire d’une façon extravagamment bien, en cherchant au fond d’elle-même pour se bâtir.
En s’imaginant les milliers de gens qui devaient avoir le même besoin qu’elle, elle reçut l’inspiration du nom BeauConseils en 2013, matérialisant ainsi ses envies d’apporter aux autres les conseils nécessaires, à une vie que l’on veut pour soi. C’est ainsi que se lançant dans une quête du bien-être pour soi-même et pour les autres, Aïcha Bouraima a, à travers son cabinet, formé environ 200 cadres de société venant de près de 6 entreprises ainsi que près de 1000 jeunes sur les thématiques telles que : la confiance en soi, comment savoir dire non, comment gérer son temps, comment se démarquer des autres et bien d’autres au Togo.
Sortant des sentiers battus, Aïcha orchestra d’une main de cheffe, le tout premier salon du bien-être dans son pays en Avril 2018, un salon qui avait pour objectif de promouvoir et faire connaître les produits et les différents services qui concourent au bien-être d’un individu depuis sa maison, jusqu’à son cercle social.
Selon Aïcha, il ne suffit pas de croire en ses rêves. Il faut s’y attacher et savoir que, tout ce que notre esprit conçoit, c’est l’intelligence infinie qui nous le confie. Nous avons donc l’obligation de le concrétiser. Par ces mots d’Albert Einstein, Aïcha envoie un autre message poignant à ses jeunes sœurs : « L’imagination est plus importante que la connaissance car la connaissance est limitée tandis que l’imagination englobe le monde entier ».
Bilitis Aimée, prêtresse de l’empowerment
Bilitis Aimée Kokoe Adama, a fait ses premiers pas dans la mode, alors qu’elle était encore petite collégienne. Mais ce n’est qu’ayant rejoint le Maroc pour ses études supérieures que sa vision s’affine. Là-bas, pour les activités de promotion culturelle de la diaspora sub-saharienne, dans les ambassades et universités privées, elle était vraiment sollicitée.
Après 11 années passées au Maroc et spécifiquement après les 5 années de son Master en Affaires International et Stratégie, elle était déjà la styliste par excellence de ses contemporains. Ses week-end étaient garnis de défilés de mode à Rabat, Casa et Marrakech. Elle créa donc sa première entreprise en 2013 pour professionnaliser ce métier à temps partiel. Après son retour en terre natale le Togo, et sur les conseils d’un cabinet de coaching personnel, elle comprit que ce talent était l’empreinte même de sa carrière professionnelle.
Elle créa donc en 2017, Bilitis Fashion, sa première entreprise au Togo. Aujourd’hui elle est salariée à plein temps de cette entreprise ou elle est à la fois, Directrice Générale et Designer. L’avantage de son métier est selon elle, qu’il lui permet un agréable équilibre avec sa vie de mère et d’épouse.
Dynamisme, créativité, originalité, inspiration personnelle et identification à ses valeurs sont ses leitmotivs. Bilitis Fashion promeut l’évènement les héritages colorés, et donne des formations internationales dénommées les semaines généreuses où elle forme les femmes en création d’accessoires en pagne, au Togo, au Burkina, au Niger et au Bénin.
Environ 1500 femmes ont été formées à l’issu de ses formations. En Décembre 2018, elle lance son nouveau projet Acacia à l’attention des moins de 16 ans. Elle exhorte ses jeunes sœurs à prendre en compte les conseils des ainés et garder à l’esprit que : « Le plus grand voyage commence par le premier pas. C’est la persévérance qui porte fruit. Il ne faut pas se décourager ».
Avec irawotalents