Depuis l’élection de Barak Obama en 2008, en pleine crise économique, l’Amérique a changé. Si, en huit ans, elle s’est relevée, tous les Américains ne ressentent pas de la même façon les effets de la croissance retrouvée. Perte de repères, anxiété face à la menace – devenue réalité pour certains – d’un déclassement économique et social, violence et racisme renouvelés, irruption du terrorisme « local », paralysie à Washington et polarisation politique, sans oublier les problèmes d’immigration, de santé, d’éducation, de droit à l’avortement et de droits civiques : l’Amérique traverse une crise existentielle. Malgré ces signes, les observateurs -et les instituts de sondages- jugeaient largement « improbable » l’élection du républicain populiste. Quatre mois et demi après le vote en faveur du Brexit, l’improbable s’est à nouveau produit. Donald Trump, milliardaire fantasque, ouvertement xénophobe et isolationniste, sera le 45e président des Etats-Unis d’Amérique et, partant, « l’homme le plus puissant du monde ». Comment en est-on arrivé là ? La réponse à cette question que le monde entier va se poser est en grande partie économique. Les victoires du Brexit et de Trump sont le produit à la fois d’un lent phénomène à l’œuvre depuis trois décennies, la mondialisation financière, et de sa crise, débutée en 2007.
Trump nomme Carl Icahn, partisan de la dérégulation…pour réguler l’économie
[Portrait] Le financier américain aura la charge de conseiller Trump sur les moyens de « se débarrasser des régulations destructrices d’emplois qui freinent la croissance économique ». Après avoir décliné le poste de secrétaire au Trésor,…