Aussi bien sur les plans politique, culturel, sportif et économique, 2017 a été une année riche en évènements pour le continent africain. L’agence Ecofin vous présente les 10 personnalités qui ont, selon la rédaction, le plus marqué l’année écoulée.
Georges Weah : Mister President
Il aura attendu, mais 2017 a finalement été la bonne année pour l’enfant de Monrovia. Après l’échec de 2005, l’unique ballon d’or européen d’origine africaine a pris son temps. Affichant le même esprit de compétition qui le caractérisait sur le terrain, Mister Georges a dû s’appliquer à gravir les échelons politiques de son pays. Allant même jusqu’à reprendre ses études, Georges Weah a patiemment convaincu la population du Liberia. Le 28 décembre, l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain inscrit le but de sa vie en devenant président du Liberia, comme sur les terrains, dans le temps additionnel de 2017.
Emmerson Mnangagwa, le crocodile zimbabwéen
Limogé par Robert Mugabe, il a pourtant fini 2017 à la tête du Zimbabwe. Cela, Emmerson Mnangagwa le doit à ses liens avec l’armée. Impitoyable au point d’être surnommé le crocodile, le nouveau président du Zanu-PF, le parti au pouvoir, semble tenir pour de bon le fauteuil de président entre ses machoires. Néanmoins, le crocodile affiche pour le moment un sourire bienveillant et rassembleur, en se préparant pour les élections de 2018 pour lesquelles il est le grand favori. Sauf une surprise de taille, il ne devrait pas y avoir de problèmes pour Mnangagwa. Et même si surprise il y avait…
Cyril Ramaphosa, l’héritier de Mandela
C’est presque fait ! Alors qu’il était le choix de Nelson Mandela pour lui succéder en 1999, Cyril Ramaphosa a dû attendre 2017 pour se trouver plus proche que jamais du fauteuil de chef d’Etat. Chef de l’historique assemblée constituante sud-africaine, celui qui a connu le succès dans le monde des affaires après ses échecs politiques est revenu à ses premiers amours, et de quelle manière ! Le 18 décembre 2017, Cyril Ramaphosa a été élu président du Congrès National Africain (ANC) avec 2440 voix, contre 2261 pour Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de la commission de l’Union africaine et ex-épouse du président Jacob Zuma. Lors des prochaines élections, si la logique est respectée, Cyril Ramaphosa deviendra le nouveau président de la nation arc-en-ciel.
Mohammed Salah, pharaon en or
Qu’elle fut belle l’année de Mohammed Salah ! Le footballeur égyptien a peut-être manqué de peu la victoire à la Coupe d’Afrique des nations, mais ses performances exceptionnelles avec Liverpool lui ont permis de devenir le ballon d’or africain pour le compte de l’année 2017. Actuellement un des attaquants les plus en vue de la planète, Mohammed Salah, transféré à 42 millions d’euros l’été dernier, a vu sa valeur marchande atteindre 140,5 millions d’euros, d’après l’Observatoire du Football-CIES. Cela fait de lui le 12e joueur de la planète en termes de valeur sur le marché des transferts.
Issoufou Alfaga Abdoulrazak, le champion du monde de Taekwondo des plus de 87 kg
Le Nigerien s’est hissé dans cette liste à grands coups de pieds dans ses adversaires. Au championnat du monde de taekwondo en Corée du Sud, Issoufou Alfaga Abdoulrazak, déjà vice-champion olympique aux jeux de Rio 2016, s’est imposé en finale face au Britannique Mahama Cho et a remporté la médaille d’or dans la catégorie des plus de 87 kilos. Pourtant son entraineur Markus Kohlöffel, n’espérait pas réellement que son poulain gagne des compétitions importantes avant plusieurs mois. Selon lui, le nigérien était programmé pour les jeux de Tokyo 2020. Qu’à cela ne tienne, on connait peut-être déjà une des personnalités africaine de 2020.
Magic System, si vieux et pourtant si tendances
En 2017, les magiciens d’Anoumanbo ont fêté leurs 20 ans de carrière. Trois disques de platine et 16 disques d’or après leurs débuts, les membres du groupe ont célébré leur longévité en faisant danser l’Afrique à la faveur du « Magic Tour 20 », une grande tournée passée par plusieurs des capitales du continent. Aux rythmes des différents styles musicaux qu’ils pratiquent maintenant depuis deux décennies, Magic System a enchanté les salles de spectacles et les mélomanes africains en 2017.
Kako Nubukpo, détracteur payeur
L’année 2017 restera-t-elle celle où Kaku Nubukpo s’est radicalisé dans sa lutte contre le franc CFA ? Il y a des chances. En effet, le Togolais a été suspendu du poste de directeur de la Francophonie économique et numérique, qu’il occupait depuis 2016, à cause de ses tribunes contre le franc CFA qu’il considère comme « une monnaie de la servitude volontaire ». Très actif dans le débat sur le CFA qui aura marqué l’actualité africaine en 2017, l’économiste a payé le prix de ses idées et de ses prises de position pour la prochaine personnalité de l’année écoulée.
Kemi Seba, economic black panther
Kemi Seba ! Voici un nom qui était sur toutes les lèvres en 2017. L’activiste franco-béninois, récent visage de la lutte contre le franc CFA, a été l’une des personnalités les plus présentes dans l’actualité africaine de 2017. Pyromane, billet en main, agressif devant les micros, Kemi Seba, plus connu en Europe pour ses diatribes antisémites, a savamment réussi à rallier à sa cause une bonne partie de la jeunesse africaine ainsi que de nombreux intellectuels du continent.
Mohammed VI, l’Africain
En 2017, le Maroc de Mohammed VI est revenu au sein de l’Union Africaine et s’est beaucoup rapproché de la partie subsaharienne du continent africain. Décidé à intégrer la CEDEAO, le royaume chérifien a également fait savoir qu’il serait même prêt à abandonner le dirham pour adopter la monnaie commune de la CEDEAO. Rien que ça.
Strive Masiyiwa : parce que Kwese
Si par hasard ce nom vous est inconnu, alors Kwese TV, l’opérateur de télévision payante possédé par le milliardaire zimbabwéen, vous parle surement un peu plus. En 2017, Kwese est passé de statut de petit poucet de l’industrie audiovisuelle continentale, à celui de véritable terreur du secteur. Détenant désormais un catalogue impressionnant de programmes, notamment au niveau des évènements sportifs, Kwese TV affiche clairement ses ambitions de domination de l’industrie audiovisuelle africaine. La concurrence n’a qu’à bien se tenir.
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