C’est le sujet à la mode et l’une des rares innovations à s’être développée sur le continent africain, pour aller conquérir les marchés occidentaux.
mPesa, Libiki, Orange Money, Tigo Cash etc, chacun y va de son appellation, mais le succès n’est pas toujours à l’arrivée.
Ci-dessous, 10 choses que vous devriez savoir sur le Mobile Banking en Afrique de l’Ouest:
1 – La Côte d’Ivoire compte pour près de 70% des comptes actifs
Selon des données publiées par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, en 2014, la Côte d’ivoire représentait la grande majorité des comptes bancaires mobiles actifs. Si les données ont depuis évolué, la Côte d’Ivoire reste le leader incontestable de la zone CEDEAO.
2 – Les Maliens font le plus de transferts de personnes à personnes
Pres de 7 000 000 de transferts équivalents à prés de 218 milliards e Fcfa ont été effectués au Mali en 2014.
3 – La Banque Centrale autorise deux types de modèles pour l’émission de monnaie électronique : le modèle bancaire et le modèle non-bancaire.
Dans le modèle bancaire, l’émission de monnaie électronique est sous la responsabilité d’un établissement de crédit en partenariat ou non avec un opérateur technique.
Le modèle non-bancaire est mis en œuvre dans le cadre de l’agrément d’un établissement non bancaire dénommé Etablissement de Monnaie Electronique (EME) pour l’émission de monnaie électronique.
4 – Entre 2010 et 2014, le nombre d’initiatives d’émission de monnaie électronique a presque triplé, passant de 11 à 32.
L’activité connaît toujours une dynamique croissante après un bond significatif en 2013.
5 – Les principaux services de paiement concernent le règlement des frais liés à la consommation d’eau, d’électricité, d’abonnements à des chaînes de télévision satellitaires, d’achats de marchandises ou
d’autres services (boutiques, grandes surfaces, stations services, etc).
Des paiements de taxes, d’impôts et autres indemnités auprès de l’Etat et le remboursement des échéances des traites de microcrédit, sont également effectués, mais de façon accessoire.
6 – Chaque pays a ses règles:
Des disparités de situation sont relevées d’un pays à l’autre de l’UEMOA. En terme d’activité, la Côte d’Ivoire, le Burkina et le Mali concentrent 86% du volume des opérations et 91,3% de la valeur totale des transactions dans l’Union.
Le Sénégal et le Niger ont enregistré des évolutions similaires en 2014 avec des volumes respectifs de 18,8 et 14,6 millions de transactions évaluées à 192 milliards FCFA et 108 milliards FCFA.
Au Sénégal particulièrement, le dynamisme enregistré dans l’utilisation des services alternatifs tels que Wari ou Joni Joni, explique la part relativement faible du volume et de la valeur des transactions, malgré un réseau de souscripteurs assez relativement dense de 2,5 millions de personnes, soit le deuxième après celui de la Côte d’Ivoire.
S’agissant du Bénin, de la Guinée Bissau et du Togo, les services financiers via la téléphonie mobile ne représentent qu’environ 1% du volume et de la valeur globale des opérations.
7 – L’offre « Orange Money » est la plus dynamique du marché de l’Afrique de l’ouest.
Orange détenait en 2014, 35% du nombre global de souscripteurs aux services financiers par téléphonie mobile dans l’Union, suivi par Moov (21%) et MTN (17%).
8 – La valeur moyenne journalière des opérations a atteint à 10,3 milliards FCFA en 2014 contre 4,4 milliards un an plus tôt.
9 – Les Etablissements de monnaie électronique de manière générale, enregistrent des contre-performances dues notamment à l’absence d’un réseau de distribution performant permettant d’élargir l’accès aux services.
10 – Du point de vue des institutions financières, les groupes bancaires BNP Paribas, BIAO, Ecobank et Société Générale, sont les plus impliqués dans l’émission de monnaie électronique.
avec afriqueitnews