Les producteurs du riz local sont à l’œuvre pour les premières moissons. Nous l’avons constaté ce vendredi 29 juillet 2016, dans plusieurs baffons. Koné Yérédjo, son épouse et ses quatre (4) enfants étaient occupés à battre un tas d’épis de riz récolté afin d’en extraire le riz paddy.
Selon M. Koné, sa famille et lui sont à l’œuvre pour leur première récolte après trois (3) mois de dur labeur. Le paysan explique les conditions difficiles dans lesquelles ils ont pu obtenir ce résultat. « Nous avons labouré, semé, désherbé à la main et gardé le champ pour chasser les oiseaux qui sont de véritables prédateurs contre le riz. Ce travail nous a pris trois (3) mois et aujourd’hui, comme vous pouvez le constater, nous sommes à la récolte. Le chemin n’a pas été facile. Les problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui les producteurs de riz local, c’est que nous n’avons plus assez de parcelles pour cultiver. Les parcelles se font de plus en plus rares. Alors, nous faisons avec le peu de parcelle qui nous reste. De plus en plus les propriétaires terriens réclament leurs terres pour d’autre usage. Nous n’y pouvons rien. A cela, s’ajoute le climat qui n’est pas du tout au beau fixe. Avec le temps, nous pensons que tout va rentrer dans l’ordre » espère-t-il.
A l’en croire, sa production ne peut lui servir qu’à sa consommation personnelle. Il n’en a pas assez pour pouvoir en vendre sur le marché. « Ma production, comme pour bon nombre de mes camarades producteurs de riz local, sert juste pour ma consommation personnelle. Je ne peux pas en vendre parce que la terre que j’ai à ma possession n’est pas une grande superficie. C’est juste pour cultiver pour une petite quantité. En plus, nous sommes toujours au stade manuel, c’est-à-dire que nous cultivons toujours à la main. Avec une telle méthode, il va s’en dire que tôt où tard, le riz local va disparaitre. C’est juste un point de vue personnel. Je lance donc un appel aux autorités gouvernementales, afin qu’elles nous viennent en aide pour que le riz local puisse avoir encore de beaux jours devant lui » a encore supplié Koné Yérédjo.
Au nombre de la dizaine de baffons visités, le constat qui se dégage est le même. Les producteurs de riz local n’ont pas d’espace suffisant pour leur production. Ils occupent que de petites parcelles.
Avec Agrici