La corrélation entre transport et tourisme n’est plus à démontrer, il serait même plus que vrai d’affirmer que: sans transport, nul tourisme. Cependant au vu des nombreux problèmes qu’enregistre le secteur du transport en Afrique, tout laisse à croire, que cela à un impact négativement considérable sur le développement du tourisme sur le continent.
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, on considère comme touriste “toute personne qui se déplace d’un point A vers un point B, et y séjourne au moins 48 heurs, tout en ayant un impact sur l’économie du point B”. Dès lors, il est claire qu’on ne pourrait envisager un tourisme sans transport, car pour se déplacer, on fait appel aux moyens de transport. Ainsi, une défaillance dans le développement des infrastructures du transport a un impact important sur le tourisme car, pas de moyen de déplacement, pas d’activité touristique. Or dans bon nombres de pays africains, les infrastructures de transport font défaut.D’où la limite de certaines activités touristiques.
Et même dans les villes dites urbaines, les embouteillages constituent une entrave au déplacement. Ils sont un problème majeur pour le développement économique et touristique des métropoles africaines. Le développement des agglomérations africaines rime avec l’augmentation des populations, donc, de véhicules sur les routes. Lorsque les infrastructures routières sont insuffisantes, s’en suit une circulation dense avec des embouteillages interminables qui retardent les activités économiques.
Pour la plupart, les moyens de transports, notamment le réseau routier des pays africains date des années 1960, c’est à dire des indépendances. Des nids de poules à l’étroitesse des voiries, tout est réuni pour des accrochages à répétition. C’est surtout un véritable souci pour les villes dont les populations sont les plus nombreuses. C’est le cas de la Côte d’Ivoire dont 49% de la population vit en zone urbaine. Et la seule ville d’Abidjan accueille plus de 20% de la population ivoirienne sur une superficie de 422 kilomètres carrés. Un surpeuplement dont la conséquence est visible et inévitable dans la circulation, surtout quand les voiries sont en mauvais état.
« L’embouteillage est un souci majeur dans les pays africains. Surtout à Abidjan où se déroulent en ce moment les jeux de la francophonie. L’Etat a certes pris des dispositions pour le déplacement des athlètes mais le problème demeure pour les simples touristes présents en marge des jeux » Déclare Cyrille Nomel, directeur Côte d’Ivoire de Jumia Travel, acteur panafricain du tourisme.
Le continent africain souffre en générale de l’insuffisance d’infrastructures routières, l’indiscipline de certains conducteurs de transport en commun, l’état de vétusté des véhicules destinés au transport en commun, le manque d’exploitation efficient des réseaux aérien et maritime dans les pays africains. Ces manques constituent un réel frein au développement du secteur touristique africain.
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