Les villes de la région de Moscou sont célèbres non seulement pour leurs anciens kremlins, leurs églises et leurs panoramas de carte postale, mais aussi pour leur cuisine traditionnelle! Voici ces mets qu’il faut absolument goûter.
Pastila de Kolomna
Kolomna a toujours eu tellement de pommes acides de la sorte Antonovka que ses habitants ont imaginé d’en faire de la pastila (genre de guimauve) avec du miel ou du sucre. Après la révolution, cet artisanat traditionnel a été oublié, mais au début du XXIe siècle, des passionnés ont relancé à Kolomna la production de pastila selon d’anciennes recettes. Aujourd’hui, tout le monde en rapporte de la ville en guise de souvenir.
Kalatch de Kolomna
Kolomna possède une autre attraction gastronomique populaire : le kalatch, pain doté d’une poignée, qui servait à le tenir et qui était jetée par la suite pour des raisons d’hygiène. Il s’agit d’une sorte de street-food de l’ancienne Russie. Cela n’a l’air de rien, mais si vous prenez le pain chaud par la poignée, vous apprécierez vraiment son moelleux. Dès le XVIIIe siècle, l’on a commencé à ajouter de la farce au kalatch, qui s’est alors transformé en sandwich. Aujourd’hui, à Kolomna, l’on peut déguster des kalatchs, par exemple, avec de l’oie cuite à l’étouffée.
Kovrijka de Zaraïsk
La kovrijka au miel a été préparée en Russie dès le IXe siècle. Cette friandise était particulièrement populaire à Zaraïsk, cité par laquelle les marchands voyageaient dans tout le pays et où il y avait toujours beaucoup de ruchers et de moulins, et donc de miel et de farine. La kovrijka de Zaraïsk est connue depuis le XIXe siècle et, en 2018, les habitants de la ville ont remis au goût du jour cet artisanat oublié. Vous pouvez désormais goûter à la kovrijka au miel et aux différentes épices (et même au poivre) dans la première kovrijetchnaïa (« établissement à kovrijka ») du pays, non loin du kremlin local.
Pain d’épices de Dmitrov
Le prianik (pain d’épices) le plus célèbre de Russie a longtemps été celui de Toula. Toutefois, celui de Dmitrov était apprécié et cuisiné littéralement partout en Russie. À Dmitrov, l’on fabriquait du pain d’épices « imprimé », façonné et dessiné à l’aide de moules en bois spéciaux. D’anciennes planches de pain d’épices ont été conservées au musée du Kremlin de Dmitrov.
Aujourd’hui encore, à Dmitrov, l’on fait du pain d’épices fourré aux fruits et, chaque année, l’on organise le festival « Prianik de Dmitrov », au cours duquel tout le monde apprend à confectionner cette friandise originaire de Russie lors de cours magistraux.
Concombres de Loukhovitsy
« Il y a trois capitales en Russie : Moscou, Riazan et Loukhovitsy », dit un dicton local. Dans la ville de Loukhovitsy, près de Moscou, qui se trouve presque à la frontière de la région de Riazan, depuis les années 1930, les habitants n’ont pratiquement qu’une seule activité : la culture des concombres. En effet, dans la plaine inondable de la rivière Oka, riche en micro-éléments, de délicieux concombres ont toujours poussé activement. Tous ceux qui ont l’habitude de rouler sur l’autoroute Moscou-Riazan ont d’ailleurs noté que, sur cet axe, près de presque chaque maison l’on vend des concombres, et à des prix ridicules. À Loukhovitsy, il y a même un monument en l’honneur de ce produit avec l’inscription « Au concombre-nourricier de la part des habitants reconnaissants de Loukhovitsy ».
Bonbons Podoltchanka
Dans les années 1960, lors d’un voyage d’affaires aux États-Unis, Alexeï Kosyguine, président du Conseil des ministres de l’URSS, a goûté à un bonbon américain et en a ramené un échantillon chez lui. L’Institut de l’industrie de la confiserie a ensuite essayé de démêler la recette et d’en créer sa propre version. C’est ainsi qu’en 1972, la première série de bonbons Podoltchanka (habitante de Podolsk) a été produite dans l’usine de confiserie de Podolsk. Les bonbons glacés fondants et crémeux sont toujours produits à Podolsk, et leur goût est connu dans tout le pays.
Fondant de Serpoukhov
La recette de cette friandise a été inventée par Anna Maraïeva, une riche marchande de Serpoukhov qui possédait des manufactures de tissage. Elle avait huit enfants qui aimaient tous les sucreries et elle leur préparait une friandise fondante au miel. Une légende raconte que, pendant la Première Guerre mondiale, un hôpital pour les blessés a été aménagé dans son usine. Les soldats auraient alors été nourris avec la spécialité sucrée de Maraïeva, très calorique, afin qu’ils se rétablissent plus rapidement. L’avènement du sucre bon marché a néanmoins ultérieurement entraîné l’abandon de l’ancienne recette, mais aujourd’hui, Serpoukhov a relancé sa production.
Avec Russia Beyond