Après Séguéla, le gouvernement donne un permis de recherche minière à Geo Services, dans 4 départements
Je voudrais me réjouir d’être à nouveau avec vous, en l’espace de 10 ans. J’ai été votre invité en 2008. Et à l’époque, on parlait beaucoup à l’époque des Accords de partenariat économique (APE) pour lesquels j’étais le négociateur en chef pour la Côte d’Ivoire. Dix ans après, je suis heureux de me retrouver ici à L’Expression.
Je voudrais également vous féliciter pour le chemin parcouru par votre journal. Je sais que c’est difficile pour la presse écrite. Et vous avez tenu. Je me réjouis d’être à nouveau votre invité. Et, je voudrais vous assurer que je saisirai cette occasion pour m’exprimer sur toutes les questions qui vont être abordées par nos amis journalistes.
Mais avant tout propos, permettez que je puisse rendre un vibrant hommage à son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République, qui ne cesse de ménager ses efforts pour le bien être de nos populations. En témoignent les récents accords signés en Chine pour plus de 1900 Milliards de F cfa. Je voudrais qu’il me soit également permis d’exprimer toute mon admiration à Monsieur le Premier ministre, Son Excellence Amadou Gon Coulibaly.
Qui comme vous le savez fait mains et pieds pour que les populations sentent le fruit de la croissance économique à travers la concrétisation de jours nouveaux, de vastes chantiers de modernisation et de développement, visibles partout dans le pays. En ma qualité de ministre en charge des Transports, je voudrais lui traduire toute notre reconnaissance pour ce qui est fait dans le secteur du transport. Hier encore, nous étions en train de lancer les travaux du 4ème pont d’Abidjan.
AU NIVEAU DU SECTEUR DES TRANSPORTS, D’IMPORTANTES AVANCÉES ONT PU ÊTRE CONSTATÉES, MÊME S’IL Y A ENCORE BEAUCOUP DE PROBLÈMES »
Au niveau du secteur des Transports, d’importantes avancées ont pu être constatées, même s’il y a encore beaucoup de problèmes aussi bien dans le secteur du transport routier que dans les domaines du transport aérien, maritime et ferroviaire. Des secteurs, comme vous le savez, transversaux. Les transports ont un effet structurant sur l’ensemble des activités économiques, grâce notamment à l’acheminement des matières premières, depuis les régions de productions vers les zones de transformation, de commercialisation et de consommation.
C’est un vecteur qui stimule la compétitivité de l’économie ivoirienne tout en favorisant l’investissement privé. Donc, un secteur vital pour la croissance du pays pour lequel il représente aujourd’hui entre 7% et 12 % du PIB. Les calculs devront se faire. La part était de 7%, il y a deux ans. Nous pensons que nous avons aujourd’hui largement dépassé les 9%. Les calculs se feront par le ministère de l’Emploi pour définir le chiffre définitif de la part du Transport dans l’économie nationale.
Depuis janvier 2017, le président de la République et le Premier ministre m’ont fait confiance pour diriger le département des Transports. Depuis cette date, jusqu’à aujourd’hui nous nous sommes attaqués à différents problèmes. Des problèmes liés à la modernisation du secteur du Transport. Je voudrais rendre hommage à tous les ministres des Transports qui m’ont précédé et qui ont largement contribué aux succès du Gouvernement en matière de mobilité de façon générale. Mais également en matière de développement des infrastructures maritimes, ferroviaires et aériennes.
« ABIDJAN À ELLE SEULE REPRÉSENTANT PLUS DE 35% DE PART DANS L’ÉCONOMIE NATIONALE »
Sur la période 2018-2020, disons de 2017 à 2020, les objectifs que Monsieur le Premier ministre nous a fixés sont premièrement, l’accroissement de la mobilité, notamment dans le Grand Abidjan. Abidjan à elle seule représentant plus de 35% de part dans l’économie nationale. Le deuxième objectif, c’est la compétitivité. C’est-à-dire notre participation à la compétitivité de l’économie nationale, notamment en ce qui concerne le développement des infrastructures portuaires. En ce qui concerne également la réglementation au niveau maritime.
Enfin, le développement du hub aéronautique Abidjan tout en favorisant l’émergence de nouveaux pôles de croissance à l’intérieur du pays. Notamment à San Pedro, à Korhogo, à Bouaké. En ce qui concerne la mobilité, nous avons, très rapidement, avec l’Union Européenne, la Banque mondiale, nos principaux partenaires, le concours des acteurs du secteur des transports – notamment le Haut Conseil des transporteurs – procédé à la validation de la stratégie en ce qui concerne le transport routier des marchandises.
C’est quelque chose qui nous a paru extrêmement important : sécuriser un certain nombre de corridors, le corridor principal qui est le corridor nord, Abidjan, la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Burkina Faso et le Mali qui sont des pays avec lesquels nous avons des échanges importants.
Voici nos objectifs au ministère des Transports
Nous avons également fait adopter en Conseil des ministres un certain nombre de reformes de nature à faire en sorte qu’on ait un secteur des Transports routier, de façon globale, qui soit compétitif. Je voudrais indiquer qu’un constat est fait. C’est que de plus en plus, nos compatriotes qui sont transporteurs de marchandises se retrouvent dans l’incapacité de compétir avec la concurrence.
Nous sommes dans un espace Cedeao ouvert. Il fallait donc avec cette stratégie essayer de formuler des recommandations, qui ont été validées. Elles seront maintenant transmises au Gouvernement pour appréciation et mise en œuvre. Ceci est extrêmement important pour nous, car notre objectif est d’accroitre la part des Transports dans la croissance au niveau du PIB. En matière de sécurité routière, nous avons, malheureusement, et je voudrais le reconnaître, observé beaucoup de difficultés. Le nombre d’accidents ne cesse de croître. Cela est dû principalement à des causes humaines, en étroite relation avec la qualité des véhicules qui sont transportés.
« 94% DES ACCIDENTS QUI SONT DÛ À DES CAUSES HUMAINES. MAIS EN RÉALITÉ, VOUS VERREZ QUE CEUX QUI SONT IMPLIQUÉS DANS LES ACCIDENTS, EN GÉNÉRAL, SONT DES CONDUCTEURS DES VEHICULES D’UN CERTAIN ÂGE »
Le Directeur général de l’Oser est là, c’est 94% des accidents qui sont dû à des causes humaines. Mais en réalité, vous verrez que ceux qui sont impliqués dans les accidents, en général, sont des conducteurs des véhicules d’un certain âge. Ceux qui ont des véhicules neufs, bien entretenus sont obligés de faire attention à ceux qui ont des véhicules d’un certain âge. Donc, tout cela est adressé.
Nous avons décidé, en accord avec le Premier ministre et le Gouvernement, d’instaurer la vidéo-verbalisation. Je pourrai vous faire un point sur ce qui est en train d’être fait. Nous avons commencé à installer des équipements, à équiper l’Oser. Cela pour que les policiers s’occupent d’avantage de sécurité sur les routes. En ce qui concerne le contrôle sur nos routes, notamment les infractions, nous nous sommes dotés de moyens modernes.
Des moyens qui sont utilisés ailleurs, notamment en Colombie où le niveau d’accident était également très élevé. Ce sont ces choses là que nous sommes en train de déployer. Le déploiement a commencé. Nous allons d’ici quelque temps procéder à la présentation de ce qui a été fait pour assurer davantage la sécurité sur nos routes. Nous avons également mené beaucoup de campagnes de sensibilisation avec l’Oser, les transporteurs.
« NOUS SOMMES EN TRAIN DE TRAVAILLER POUR QUE NOUS AYONS UN SECTEUR DES TRANSPORTS PROPRE »
Nous avons pris des dispositions en tenant compte d’un certain nombre de réalités que nous avons constatées et qui ont été mise sur la place publique dans le récent rapport de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire. Nous sommes en train de travailler pour que nous ayons un secteur des Transports propre. Malheureusement, nous avons un secteur des transports qui n’est pas propre. Les chiffres qui ont été avancés par la Banque mondiale sont des chiffres éloquents.
Ce sont des chiffres très inquiétants. Le rapport indique que si des efforts ne sont pas faits, à l’horizon 2040, c’est un million de personnes supplémentaires qui tomberont dans l’extrême pauvreté en Côte d’Ivoire. C’est un rapport qui est disponible. En ce qui concerne la compétitivité des ports, je voudrais saluer et féliciter les Directeurs généraux des deux ports, Abidjan et San Pedro.
« DES EFFORTS IMPORTANTS SONT CONSENTIS PAR LES PORTS AVEC LE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT, EN TERMES D’INFRASTRUCTURES »
Ces deux ports, depuis quelques années, ont pu élaborer des plans de développement. Ces plans sont en train d’être exécutés. Des décisions ont été prises, ainsi que la renégociation de certaines concessions. Des pressions sont mises afin que nous améliorions la performance logistique de nos ports. Des efforts importants sont consentis par les ports avec le soutien du Gouvernement, en termes d’infrastructures.
Pour le port d’Abidjan, c’est plus de 500 milliards de F Cfa d’investissements qui sont en cours. Les infrastructures ont commencé à être disponibles, normalement à partir de la fin de cette année, jusqu’à l’année prochaine. Nous aurons donc un port beaucoup plus compétitif. Des efforts sont faits avec la Direction des Affaires Maritimes. Toutes les structures qui travaillent au niveau du port, c’est-à-dire la Douane, le Guichet Unique du Commerce Extérieur et l’ensemble de la communauté portuaire qui travaillent dans le Comité de compétitivité.
« NOUS AVONS RÉACTIVÉ LA COMMISSION COMPÉTITIVITÉ DES PORTS QUI SE RÉUNI RÉGULIÈREMENT »
Cela afin qu’avec le secteur privé, nous puissions adresser de façon régulière les difficultés qui sont soulevées. Nous avons réactivé la Commission compétitivité des ports qui se réuni régulièrement. Nous avons bon espoir qu’à l’horizon 2020, nous aurons des ports où la compétitivité se serait améliorée.
Je voudrais vous indiquer que contrairement à ce qui se dit, le dernier rapport fait par un organe spécialisé, qui est agrée par la Banque mondiale, indiquait qu’en termes de compétitivité, le Port d’Abidjan est le deuxième port après celui de Durban, en Afrique du Sud. C’est un rapport qui est sorti il y a une ou deux semaines. Donc, il y a beaucoup de choses qui sont dites sur le Port d’Abidjan, mais en réalité, il y a des efforts importants qui ont été faits, qui sont reconnus par la communauté internationale. Donc nous continuons de travailler à faire en sorte que ce port soit compétitif.
Toujours sur le transport terrestre, on a un certain nombre de projet ferroviaire notamment sur Abidjan où, pour assurer la mobilité, au delà de donner plus de moyens à la Sotra, nous sommes en train de travailler avec acharnement pour qu’en 2022, la première ligne de métro d’Abidjan puisse être ouverte. Et que l’année prochaine nous puissions signer pour la seconde ligne de métro qui ira de Yopougon à Bingerville.
« LA SOTRA A TRANSPORTÉ PLUS DE 90 MILLIONS DE PASSAGERS ALORS QUE L’ANNÉE D’AVANT, ELLE TRANSPORTAIT, À PEINE ENTRE 14 ET 15 MILLIONS DE PASSAGERS »
Tout cela permettra d’accroître la mobilité d’Abidjan en plus des moyens que le chef de l’Etat est en train de donner à la Sotra en dotant cette entreprise de 500 autobus par an. L’année dernière, on a réceptionné les 500 autobus. Cette année, on a commencé à recevoir les autobus que le Directeur général va nous présenter cet après midi ou demain. Mais, il y a aussi avec la coopération suédoise, un travail important qui a été fait sur les couloirs de bus, les couloirs rapides.
Un plan a été validé, il reste donc au gouvernement de l’approuver pour que nous puissions le mettre en place. Il s’agit d’accroître nos capacités de transport public de personnes à Abidjan. C’est ce qui permettra aux autres, les taxis, les wôrô-wôrô, les gbaka de faire des efforts. Parce que si vous avez du transport commun public de qualité, évidemment, ils seront obligés à titre d’exemple, de s’améliorer.
L’année dernière, la Sotra a transporté plus de 90 millions de passagers alors que l’année d’avant, elle transportait, à peine entre 14 et 15 millions de passagers. Ce sont des passagers qui ont été enlevés aux autres. Nous allons aider les autres aussi à relever le niveau de service qu’ils offrent aux populations parce que l’objectif n’est pas de les voir disparaître, mais qu’il y ait une meilleure organisation. A ce sujet, on a décidé de nous retrouver bientôt avec les transporteurs pour faire les Etats généraux du transport routier.
Je reviens aux aéroports. La Côte d’Ivoire du fait de sa position géographique est naturellement la principale porte d’entrée de l’Afrique de l’ouest. Le président de la République et le Premier ministre font beaucoup d’efforts pour doter Abidjan principalement. On a projet pour San Pedro mais je ne pourrai pas le dire ici sur la place publique parce que c’est une question stratégique en ce qui concerne l’aéroport de San Pedro.
« LES COMPAGNIES AÉRIENNES SONT EN TRAIN DE REVENIR DE SORTE QU’AVEC LA CRÉATION D’AIR CÔTE D’IVOIRE, ON A DÉPASSÉ L’ANNÉE DERNIÈRE LE CAP DE 200 MILLIONS DE PASSAGERS «
Ici à Abidjan nous travaillons à attirer davantage de compagnies aériennes. Nous sommes à 25 compagnies aériennes qui opèrent à Abidjan là où, au sortir de la crise, on avait près d’une dizaine de compagnies aériennes. Donc les compagnies aériennes sont en train de revenir de sorte qu’avec la création d’Air Côte d’Ivoire, on a dépassé l’année dernière le cap de 200 millions de passagers alors qu’on avait à peine 600.000 passagers en 2015.
Donc on continue les investissements, on continue de travailler au niveau stratégique avec un certain nombre de partenaires notamment Airbus avec qui, nous avons signé un important mémorandum. Nous venons de terminer la première réunion avec Airbus pour la mise en œuvre de ce mémorandum qui consiste à faire de la Côte d’Ivoire le hub aéronautique pour l’Afrique subsaharienne.
En ce qui concerne la formation – on parle de la formation des pilotes, du personnel jusqu’à la maintenance des avions et un volet industrialisation – j’ai le plaisir de vous annoncer que la formation a effectivement commencé en partenariat avec Airbus et une école des pilotes pour ce qui concerne les pilotes en France. Les premiers étudiants, qui ont le niveau Master ont commencé à sortir de l’Institut polytechnique de Yamoussoukro.
« ON POURRAIT AVOIR DES VOLS DIRECTS SUR WASHINGTON ET SUR MONTRÉAL AU CANADA À PARTIR D’ABIDJAN. TOUT CECI POUR RENFORCER LA POSITION DE HUB AU NIVEAU D’ABIDJAN »
Enfin, il s’agit aussi pour nous de faire en sorte qu’il ait davantage de liaisons. Que le pays notamment Abidjan soit ouvert à l’ensemble du monde. On a eu le premier vol sur New York. On pense que d’ici la fin de l’année – on est en train d’y travailler – on pourrait avoir des vols directs sur Washington et sur Montréal au Canada à partir d’Abidjan. Tout ceci pour renforcer la position de hub au niveau d’Abidjan.
Des investissements importants sont mêmes en cours au niveau de l’aéroport d’Abidjan. Vous constaterez l’agrandissement des infrastructures de roulage, par la construction de voies parallèles, l’augmentation du nombre de parkings à l’aéroport d’Abidjan. Nous avons commencé et nous pensons que d’ici la fin de l’année, le chef de l’Etat l’a annoncé, l’extension de l’aéroport d’Abidjan va débuter pour le faire passer d’une capacité de deux millions de passagers à huit millions de passagers.
C’est un projet qui est quasiment bouclé. Il reste quelques signatures à faire. Nous allons certainement avant la fin de l’année procéder à ces signatures et commencer ces travaux qui vont durer trois ans. Dans trois ans, on aura un nouvel aéroport. Air Côte d’Ivoire continue son déploiement. Nous prévoyons qu’Air Côte d’Ivoire aille à l’international. Nous sommes en train de travailler pour que ça ne soit pas un pari risqué. Nous y travaillons avec la Direction générale d’Air Côte d’Ivoire pour que cela soit un succès.
« ENTRE LES MAIRIES, LE DISTRICT, LES MINISTÈRES, IL Y A TELLEMENT D’INTERVENANTS QU’IL S’AGIT DE METTRE EN PLACE UNE AUTORITÉ ORGANISATRICE »
Parce qu’à l’expérience, on n’a constaté que plusieurs compagnies aériennes nationales dans la région, à partir du moment où, elles ont commencé les vols à l’international ont eu beaucoup de problèmes. Je voudrais citer Air Ivoire qui partait à Paris et qui a eu beaucoup de difficultés. Les raisons, on les connaît. Donc nous travaillons sur tout cela pour éviter qu’Air Côte d’Ivoire ait le même problème qu’Air Ivoire.
En termes de modernisation, il s’agit pour nous premièrement d’accroître la mobilité autant des marchandises que des personnes, en faisant en sorte que temps au niveau des infrastructures des efforts soient faits. Ces efforts ont commencé, vous le constatez tous les jours. Mon collège en charge de l’Equipement et de l’entretien routier et bien avant le ministère des Infrastructures économiques à travers qui le gouvernement a investi beaucoup dans les infrastructures de transport.
Notamment les routes et les ponts qui contribuent à la modernisation. Ce qu’il faut, c’est doter les entreprises de transport, les aider à avoir une meilleure gestion des entreprises de transport, une meilleure formation des acteurs de transport. Je rappelle que l’année dernière nous avons formé avec l’Union Européenne près d’un millier de chauffeur, 3000 chauffeurs. Cette année avec la Banque mondiale nous prévoyons de former d’ici la fin de l’année 5.000 chauffeurs en plus. Il y a un effort, il y a du travail qui est en train d’être fait, des réflexions sur les auto-écoles, la délivrance du permis de conduire, les documents de transport de façon générale.
Il y a eu des avancées importantes qui ont été faites grâce à la convention de concession que l’Etat a signée avec Quipus. Nous continuons de suivre la mise en œuvre de cette convention. Il s’agit également de faciliter, d’aider à travers le Fonds de développement des transports routiers au renouvellement du parc automobile pour que les entreprises de transport soient des entreprises qui aient des moyens, pour les rendre plus compétitives.
« BIENTÔT, LE GOUVERNEMENT VA PROCÉDER À LA PRISE D’UN DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DE CETTE AUTORITÉ ORGANISATRICE DES TRANSPORTS »
Et puis, il s’agit enfin de régler un certain nombre de problème liés à l’organisation. Notamment par la mise en place sur Abidjan d’une autorité organisatrice de transport, d’une autorité de régulation du transport. Pour cela, nous avons pris attache avec un cabinet belge qui a terminé les études. Bientôt, le gouvernement va procéder à la prise d’un décret pour la mise en place de cette autorité organisatrice des transports.
Parce que le désordre dans le transport notamment à Abidjan est dû au fait qu’il y a beaucoup d’intervenants. Entre les mairies, le District, les ministères, il y a tellement d’intervenants qu’il s’agit de mettre en place une autorité organisatrice. Pour ce faire, il y avait une étude importante à réaliser sur les compétences de chacun, sur les questions de ressources, pour qu’on puisse avoir un secteur de transport mieux structuré, mieux organisé sur Abidjan qu’on va dupliquer sur l’intérieur du pays.
Sur l’intérieur du pays, il y a des réflexions importantes à mener en tenant compte du pouvoir d’achat des populations. Il y a une prolifération des moyens de transport non sécurisé à l’intérieur du pays. On ne peut pas parler de modernisation sans s’attaquer à ce phénomène.
Donc il y a une réflexion pour voir comment est-ce que nous pouvons aider les transporteurs, les populations à l’intérieur du pays de se déplacer convenablement. A titre d’illustration, et le Directeur général de l’Oser est là, il y a un nombre important de victimes d’accidents mortels dans le pays attribués notamment aux motos. A l’intérieur, il y a beaucoup d’accidents. Quand on fait la comptabilité, les statistiques en matière d’accident, c’est un segment sur lequel nous avons énormément de difficultés.
« NOUS AVONS DÉCIDÉ EN ACCORD AVEC L’OSER DE TRAVAILLER, DÉJÀ D’OUVRIR DES BUREAUX DE L’OSER À L’INTÉRIEUR DU PAYS POUR ACCROÎTRE LA SENSIBILISATION »
Nous avons décidé en accord avec l’Oser de travailler, déjà d’ouvrir des bureaux de l’Oser à l’intérieur du pays pour accroître la sensibilisation et puis un certain nombre de mesures devront être annoncées lorsqu’elles seront prêtes sur les questions de sécurités routières, le port de casques, ainsi de suite. Mais il faut aller au-delà avec un certain nombre de projets pilotés par le FDTR voir comment on peut aider les transporteurs à avoir des moyens de transport plus sécurisés pour transporter nos parents qui sont à l’intérieur du pays.
Sur les ports, ce qu’il faut retenir, c’est qu’on a eu quelques difficultés liées une conjoncture de situation qui ne sont pas toutes des situations inhérentes au fonctionnement du port en tant que tel. Et puis il y a le succès économique que le pays connaît aujourd’hui dans un certain nombre de secteur, notamment le secteur minier qui font que nos infrastructures ont commencé à être un peu sous calibrées par rapport à la demande, par rapport aux besoins.
« ON A PLUS DE 300 ROTATIONS MENSUELLES D’AVIONS, BEAUCOUP PLUS IMPORTANTS QUE CERTAINS AUTRES PAYS »
Donc il y a un travail qui est fait depuis plusieurs années heureusement qui a commencé à porter ses fruits, qui va continuer à faire en sorte que nous ayons un port davantage plus compétitif. Je me réjouis que les instances au niveau international viennent de classer le port d’Abidjan, deuxième port le plus compétitif. Et puis sur le secteur aérien, l’aéroport d’Abidjan après toutes les certifications qu’on a eues, a été classé, cette année comme l’aéroport africain qui émet le moins de dioxyde de carbone.
On a une certification carbone pour dire que c’est l’aéroport le plus propre en termes d’émission de gaz sur tout le continent africain. On a plus de 300 rotations mensuelles d’avions, beaucoup plus importants que certains autres pays. Mais les efforts qui sont faits au niveau de l’aéroport font que l’aéroport d’Abidjan reste encore un aéroport très propre. Je voudrais féliciter toutes les autorités aéroportuaires. Notamment le Directeur général, l’autorité nationale de l’aviation civile.
avec : ivoiresoir