Les commerçantes de fruits et légumes ont crié leur indignation contre les malheureux événements qui se sont déroulés le vendredi 22 juillet dernier à Bouaké.
Prétextant une hausse du tarif d’électricité sur leurs dernières factures, des pillards camouflés sous des mentaux de manifestants ont semé le KO dans la capitale du centre, Bouaké. Ces faits malheureux ont fait stopper toutes les activités dans la ville. Les commerçantes de fruits et légumes en ont payé un lourd tribut.
Dame Assetou vend au marché Bromacotè. Elle soutient que cette journée lui a fait perdre de l’argent. « Quand ils ont commencé, nous avons été obligées de ramasser nos marchandises pour rentrer chez nous. Les tomates et les aubergines ne peuvent pas attendre longtemps. J’ai des fruits et légumes qui sont pourris. Ce samedi encore, le marché était morose. Ne parlez même pas du dimanche. Les activités ne démarreront véritablement que ce lundi 25 juillet 2016. Pendant tout ce temps, nos marchandises pourrissent. Ils ont posé un très mauvais acte. Nous demandons qu’ils soient sanctionnés à la hauteur de leur faute. Qui nous remboursera ce que nous avons perdu ? Nous sommes nombreuses à être dans cette situation. Il faut que le Président de la République prenne des dispositions pour les punir » a-t-elle pesté.
Dans ce marché clairsemé, la vieille Amoin Konan soutient qu’elle n’a encore rien vendu ce samedi. « Ils ont fait fuir les clients. Les gens se sont terrés chez eux et ne veulent pas sortir. Ceux qui venaient faire leur marché ici à Bromacotè sont restés pour la plus part, dans leur quartier pour se ravitailler. Et cela joue énormément sur nous. Comme vous pouvez le constater, depuis ce matin (samedi 23 juillet 2016, ndlr), je n’ai encore rien vendu. Je suis obligée de rentrer chez moi pour revenir le lundi matin. Mais pendant ce temps, que ferai-je de ma marchandise ? Les fruits et légumes ne peuvent pas attendre longtemps. C’est une perte pour nous. Nous ne voulons plus de çà à Bouaké. Qu’ils nous laissent exercer tranquillement notre commerce pour nourrir nos enfants. C’est une perte pour nous » a soutenu dame Konan.
Les quelques rares clients rencontrés, ont affirmé être venus pour se ravitailler « au cas où ».
Avec Agrici