Au Maroc, le secteur des jus de fruits industrialisés est à la peine. Alors qu’en 2014, la production de ce marché tournait autour de 90 millions de litres, elle n’est désormais plus que de 70 millions de litres, environ, indique Medias 24.
Interrogé sur les raisons de ce recul, Chérif Fodil, PDG de Citruma, un des acteurs majeurs sur le marché local, indique que les produits de contrebande qui sont disponibles sur le marché et l’absence d’une culture de masse de jus de fruits industrialisés freinent le développement du secteur. «Le marché continue de souffrir de la contrebande. Les jus de fruits emballés transitent toujours en grande quantité par Sebta, Mélilia et Nador. De plus, au Maroc, la consommation de jus de fruits maison est d’environ 70%. Des 30% qui restent, la contrebande absorbe 6%, ce qui nous laisse seulement 24% de marge. C’est peu!»
Cependant, les acteurs de ce secteur ne désespèrent pas et misent sur le mois du ramadan pour pallier la contre-performance actuelle. «Le mois de ramadan est très important pour nous. C’est le mois le plus rémunérateur. La consommation augmente rapidement, surtout quand cela coïncide avec l’été, comme ce fut le cas lors des dernières années», a déclaré Jean-Pierre Dehut, directeur export du groupe Agro Juice Processing, un autre leader marocain de la fabrication de jus de fruits.
Au Maroc, les compagnies Coca-Cola, AJP, Moroccan food processing, et Citruma se partagent le marché des jus de fruits industrialisés.
avec agenceecofin